dimanche 26 décembre 2010

DANS L'OMBRE PIERREUSE

DANS L’OMBRE PIERREUSE

Les bergamasques de Paris – faces cachées du souvenir

Vous embarquent puis vous sourient - pour tout ce qui a été tari

De la source de vos amours – tombant au soleil du toujours

Vous façonnent un avenir – dans la trace du revenir

Qui-sans-cesse au temps brut varie – et dans l’ombre pierreuse crie :

L’impatience crue de vos jours – et l’emporte en silence lourd

La nuit propice met en scelle – des paradis artificiels

Et vous chevauchez le réel – qui dans son infini recèle

Le chant intact de la beauté – façonnant en corps Liberté

Egalité Fraternité : La Marianne et sa vérité

Il pleure le chant de l’exil - Masquée sera toujours la ville

Qui toujours veille dans ses îles – sur les plus terribles périls

Que sont au cœur l’adieu forcé – par le monstre le plus glacé

Et c’est maintenant trop assez – la mise en ruines du passé

D

ICI

ICI

Ta place est heurtée

Par le silence de ta pensée

Qui fourmille impatiente

Au bataillon de l’impossible

Où s’excave ta solitude

Ta place enfle sous ta parole gelée

Ah ! Muscler le cœur

Avec de l’immortel instant !

Voilà ce qu’une envolée

Pourrait découvrir

En arrachant la gâchette

Par où tes doigts cherchent la mitraille

Sur le sentiment séché

Par ton propre vide hurlant

Mais- dans l’intensité

Qui cherche la gaieté –

Entrer comme dans un puits

Pour attraper une source

Pour aspirer en tournant

Le vent du monde

Sur la place saisie de ton errance

Du bord des choses

Ta bouche ne crachera pas

Elle ouvrira des linéaments

Qui appelleront la musique

Tes lèvres laisseront passer

L’air de toutes les paroles

Sans prosopopée

Un seul trait les liera

Traînant avec lui

La communion du réel

Il ouvrira la porte

A toutes les lumières projetées

Du sillon nocturne :

L’avenue avec en son milieu :

Ce lointain attendri Ici –

Ce lieu où vibre l’amour

Avec la pensée trouvée – comme en un sérail !

dimanche 19 décembre 2010

LIEN FLORILEGE

LIEN FLORILEGE

Mon chant – une fois dans l’exil –

Est brûlé par le presque rien

Dont il fait existence

Mais il prend soif

De la terre urbaine

D’où le vent soulève l’avenir

Solitude exultant – offrande

On l’entend vibrer

Dans le cœur du lointain

Lui qui- dans notre pays

Allume encore l’horizon

Il ne demande aucune prière

Mais se conforte

Dans la musique-oraison

Où transpire l’humide présence

Celle de la pierre

Ravalant sa salive de neige

Goutte par goutte …

Chant à la clef de l’accueil

Scellée aux fenêtres diamantées

Dans le gel

Au double seuil du désir et de l’étrange

Ouvert aux contreforts du temps qui défile

Dans la coulée où s’abolit l’étranger

Là-bas – les ponts sur la seine

Parmi des arcanes de lumière

Trament l’augure

De la toujours neuve traversée

Insaisissable chemin de silence

En travers de Paris :

L’horizon

Qui ne demande rien d’autre à savoir

Sauf peut-être :

La parabole à construire

D’un lien-florilège

Secret d’un chant qui n’en soit pas l’unisson