dimanche 13 février 2011

ECRITURE ET POESIE

REGAIN

Ici - Si l’on se dérobe

A la porte de l’oubli

On casse la rampe de sa pensée


La laisser donc entrebâillée

A la mesure de la taille

Où s’émousse le souvenir


Et qu’à la lumière de la ville

Se suspendent les lignes du lointain

Sans que - jamais –

Ne s’y circonvienne

Le temps de la mémoire


Ici – d’entre les murs

Les voix rugueuses

S’emparent du regain

Clouant au sol

La gueuse qui rumine

Leur envol en Paris


Même la bruine casse l’huis de la nuit

D’où se brassent des soucis

Emmêlant l’horizon

A la tête des sourires


Sur le tourniquet des rencontres

Roule l’éternité des amours

En roses d’offrande

Qui jettent un peu de jour

Dans le proche séjour du lointain


Et – dans les sépales de l’infini

S’exfiltrent des grains de sérénade

Qui râpent aux lèvres de l’étranger


On s’abreuve à l’ici et maintenant

Dégrevant de l’air du temps

Le tamis des misères

Quand il jette ombre et sel

Sur la veille des errants

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