samedi 25 juin 2011

PAR-DESSUS LA SOLITUDE DES VILLES

Douceur muette

Fauchée par les automobiles

Nuit vaste

Mon regard s’en va

En ombre sur les toits

Je lisse ma solitude

Avec le coin de la présence

Mais il fendille mes mots …


Il y eut un lien …

Grâce trouvée

Sur les lèvres phosphorescentes de la rue …


Pensons … Un après-midi suspendu -

Entre ombre et lumière

Entre sources et arbres –

A la lutte contre la pesanteur du monde

Oui ! Kichwa ! On pense à toi !...

Même les enfants d’Ici

Ecrivent et disent pour toi

On a écouté tes chants – tes poèmes – ta musique

Tout ce qui vient de ta bouche

Dans le poumon de la terre !

Et combien de femmes ont traduit

L’âme de ta danse – ô Kichwa !

Et tout cela – dans une grâce ininterrompue

Semée en terre – levée au ciel …


Nos solitudes communiantes ont même fait s’ouvrir le soleil

A travers l’architecture réelle de tes songes

Rivés au réel : Quoi ?!

L’or ou l’or noir – peuvent briller

De mille et un incendies

De mille et une explosions

Dans la terre que tu habites ?

O kichwa ! Tu t’armes de fleurs et d’arbres

Tu sèmes et plantes

Ne saluant aucune cause de catastrophe !


Qu’elle monte – ta lueur – monte dans l’obscur

Qu’elle l’envahisse !

Et que les solitudes « modernes » écoutent et voient :

Le corps enchâssé du présent

Entre feu et fange

Peut renaître dans la chair et les nerfs

De l’indigné

Ouvres-toi donc – solitude

Comme un soleil dans les veines

De ton humanité


Kichwa ! Kichwa ! Cause de partout …

Je te reconnais à l’aune de toutes les magies en Maïa

Ici – la terre de tous les exils honnis par le monstre froid –

Est sœur fière de ton nom

Qui cogne en notre cœur

Kichwa avec tous ceux d’Amazonie …

Qui ne le sait pas ? – Vous êtes

Le poumon de la terre universelle !

vendredi 24 juin 2011

JOUVENCE

Si je venais avec le jeu

De la jeunesse boutefeu

Me caparaçonner dans l’aurore

Je pourrai saisir les lettres d’or

Qui campent à l’horizon

Et y bâtir ma maison


Aux Trissotins de l’amour

Je lèguerai mon parcours

Tresserai une corde de vie

Avec les désirs – ravis

Aux chantres du partage


Et – malgré les nœuds de mon âge

Qui emmêlent la beauté -

J’irai dans la liberté

Cueillir ce qui essaime

Au travers d’un simple poème

lundi 20 juin 2011

TOURMENTE SURMONTEE

Tourmente en mon froid cœur …

Et … Je suis déshabillé par le vide

Qui pèse en ma pauvre tête


Toute l’ombre n’est personne

Vaque le vent -

S’exténuent les nuées –

Dans la nuit où sombre la rumeur


Chut ! Terre à terre c’est le seuil :

Partir c’est Ici

Glaner du futur c’est maintenant


Allons ! Que la mélancolie crache

Sur le moment –

Elle cache mon silence


La débusquer au carrefour des mots !

La démasquer au quartier des errances !


Et qu’à la minute muette

Où j’amorce comme un voyage –

Je vois chanter l’inconnu

A la « Gaieté » où se croisent

Les retrouvailles –

Je renaisse en corps –

Rencontrant l’horizon étincelant

Qui débride un « en avant » :

Ici – dans la musique orientale –

Ma solitude est délitée

Les sources de l’amitié y remontent

Je les emprunte à ce Paris :

Cet océan bordé de grandes marées


J’emprunte la vague

Entre deux mystères :

Celui des seuils – celui des lumières :

Ils remplacent l’absence d’étoiles

Dans le rendez-vous

Avec la nuit

samedi 18 juin 2011

UN PAR UN –FOULE

Recueillant - Guenillant

Force-éclaircies qui habillent

Toutes les fables – tous les contes

Pour une route fébrile

Dans les langues du monde –

Qu’ils marchent – s’entremêlent

Aux instants démêlés …


Un par un

Dessinant les foules – tout couleur

Mues – toujours – comme spasmes –

Offrande de tant de parfums

Dans les courants d’air


Un par un

Ici - géographie du cœur

Ici – cartographie de l’Homme

Au milieu d’arborescences dressées

En porte ouverte chatoyant l’ombre

Pour le lointain


Coucher de soleil

Chevillé aux mille et mille âmes

Sur l’avenue qui les orchestre

Et lance le futur

Au mépris des abois du monstre froid

Avec un bouquet comme don

A mon pays

jeudi 16 juin 2011

SIBYLLE ! MA COLOMBE !

Vivante – embrassant l’île

Traçant au vent l’exil

Sibylle enlaçant pierre

Seine ô Brasse ma terre !


La sueur des errants

Qui arrose les rues

Le chant allant serrant

Ici les roses crues


Tout ce qui crie – caresse

Tel est prix de Tendresse



Prisons qui tuent – palais

Quoi donc s’en est allé ?


Funambule étrangère

Sibylle dans la pierre

Brasse terre en ma ville

O colombe civile


Evasant l’avenir

Tu ne rases les murs

Les vois-tu s’assainir

Les couloirs du futur ?...