jeudi 28 juillet 2011

ICI A LA RENCONTRE

ICI A LA RENCONTRE

L’infiniment proche

De tes mots –

Pour l’instant –

Corsetés par le silence


L’indéfiniment évaluable

Sur l’horizon

De ton amour


Et … La pensée

A rebours du lointain

Cacheté par le revers

De tes pas survenus …

A la vive surprise

Qui fit soudainement

Eclat

Dans ton regard …


Ici à la rencontre –

Tous chemins croisés –

Nous avons décliné

Nos distances

Dans un Oui

Qui les suspendait

Nous avons déchiré

Le voile du temps


Et la parole réciproque

Fit notre partage


Nous ne haletons point

Pour le chiffre blessé

Comme celui des années

Cicatrices du souvenir

Non – nous les avons écartées

De nos désirs qui sinon

Auraient été momifiés


Nous avons tant de choses

Pour rythmer le présent

Tout serait à raconter

Comme dans un filet

Aux pèches miraculeuses

Car l’infini – aussi – lustre nos mémoires

Du moment que nous nous sommes découverts

Le proche croise le lointain …

Et notre sourire dura

Jusqu’à l’ « A bientôt ! »

Que tu me lanças

Comme une perche

A rejoindre toutes nos traversées

dimanche 24 juillet 2011

LA MARIANNE SUR LA PLACE DE LA NATION

LA MARIANNE SUR LA PLACE DE LA NATION

A la merci du soleil absent

Dois-je envoyer

Des milliers de roses

Dans le matin épineux ?

Dois-je vernir mes mots ?


Pourtant ma cavale vient à bon port

A côté de Marianne couronnée d’arbres

Et je rêve comme les revenants des nuits insomniaques :


Annonce-t-elle quelque chose ?

Debout sur le globe terrestre

Et les lions qui tirent son char

Sont-ils assez puissants

Pour la porter dans le monde ?

Les muses semblent l’accompagner …


Allons ! Passons au réveil …

D’ailleurs les réverbères se sont éteints

Et le ciel est tenace dans sa blancheur


La chose publique est dans un exil permanent …

Ce bras – oui – ce bras indiquant l’avenir

Ne dégage aucun azur

Les temps sont mièvres …

Il faut – peut-être – remmancher l’épée

Dans le fourreau

L’autre bras la porte trop lourde…


Ils clament : « République républicaine ! »

Mais ses lions sont enterrés

Et la Grande Dame ne chante plus dans les avenues


Mais – offres-moi ton bras – Marianne

Et glanons un peu par les rues

Je te donnerai la pierre et le jasmin

Ouvre-moi ta main armée –

Prends l’éventail et le lin

Pour la chaleur qui va revenir

Pour les temps de ta détresse


Les constructeurs – Oui !

Qu’ils puissent bâtir – fabriquer – nettoyer dans la paix …

Tu seras moins poussiéreuse – Marianne !

Ta devise était belle

Mais qui l’a jaunie – salie !?

Maintenant – ton nom qui portait nos épopées

Est synonyme de grisaille ou de stars au rancart

Fée de nos espoirs ! Ils t’ont faite reine régalienne


Que ton chant ne soit pas prétexte

Aux plus ombrageuses guerres portées

Par ses thuriféraires monstrueux

Contre le pauvre et l’étranger


Que le vent se lève et ouvre l’horizon

A tous les bâtisseurs – les constructeurs

Ils peuvent tourner leur page

Vers le grand livre du monde

Où Marianne avait déjà écrit


Silence d’un moment Ici

La pensée saigne de grandes espérances déçues

Réinventer la grâce et l’élan ?

Oui ! En dehors des poussières

Où nous jettent

Les discours pétrificateurs

Qui rouvrent toutes les blessures


Oui ! Nous n’avons plus besoin

Du miroir qu’ils nous ont fendu

De chacun à chacun se façonne

Un bouclier

Et se tire le char de l’espoir

Dans des avancées sorties

Des routes du désastre

Qui n’est qu’obscur que d’être

Encore officiel !

lundi 18 juillet 2011

COMPRENDRE COLOMBE

COMPRENDRE COLOMBE

Ma colombe aux plumes d’aube

Je te voudrais mutine

Contre les escaliers de brume

Qui envahissent l’horizon


Je te voudrais paix tactile

Dans tes ailes fragiles

Qui agitent le silence

Des îlots d’indocilité

Embrassent ton roucoulement


Il fait gris maintenant

Dans cette matinée vorace

Qui voudrait plomber ton vol


Conquiers l’azur

Pour les hommes qui ne le connaissent pas

Bois à la source des pluies

Pour les hommes qui ne la voient pas


Pour une échauffourée de sens

Ne ferait-on que te chasser – Colombe ?

Nos mauvais songes dilatent notre vue …

Apprends-nous – Colombe

A reliter nos passions à la dérive

Qu’un peu de ton envol

Emporte avec lui

Notre pause guerrière


Bouger – pierre hors pierre

Faire croître notre chaos

Bouger – discours sur discours

Faire croire à notre vitesse

Alors que s’arme la destruction


Qui pense encore à la blanche colombe ?

Peut-être que seuls les monstres froids

Assourdissent et aveuglent …

Mais combien d’hommes s’attachent encore

Aux bruits d’ailes que font leurs oriflammes ?

Combien d’hommes s’attachent encore

Au brillant de leurs oripeaux

En se faisant la guerre ?

dimanche 17 juillet 2011

DANS LA LUMIERE DU SOIR

De mon jardin : le terreau

Où se sème le grain :

Jeunesse ! Sois le bourreau

De mes pauvres chagrins


Qu’à chaque rayon de soleil

Se place un pas vers la veille

Enferrant ce qui mal résonne

Pour le faire chevaucher dans ce qui étonne


Lorsqu’ils effacent les traces

Et les mettent tous en plis

Ces gais chemins de grâce

Qui m’affranchit de ces oublis ?


Là où tout se pétrifie

Tu es source de défi

Pour les déserts du monde

Jeunesse ! Danse à la ronde


La moisson de l’avenir

T’attend : vive et fertile

Sans dérive qui attire

Vers la violence sénile


Toi qu’enfantent les savoirs

Glace donc les pouvoirs

Roseraie épanouie !

Tu es matin dans la nuit !

vendredi 15 juillet 2011

Les Monophonies de Polyphrène: Take This Waltz

Les Monophonies de Polyphrène: Take This Waltz: "Now in Vienna there's ten pretty women There's a shoulder where Death comes to cry There's a lobby with nine hundred windows There's a t..."

Les Monophonies de Polyphrène: Take This Waltz

Les Monophonies de Polyphrène: Take This Waltz: "Now in Vienna there's ten pretty women There's a shoulder where Death comes to cry There's a lobby with nine hundred windows There's a t..."

Baz'Art Poétique: Désaccords, par André Chenet

Baz'Art Poétique: Désaccords, par André Chenet: " Illustration Kader Rabia : Crayons de couleur sur papier Canson Désaccords ..."

Un judas sur le monde: Un jour, je dirai que je suis de l'époque de Zimu

Un judas sur le monde: Un jour, je dirai que je suis de l'époque de Zimu: "Ce message sera compris que par ceux qui sont en quelque sorte concernés. Parce que, je veux dire un jour que je suis de l'époque de Zimu. ..."

lundi 11 juillet 2011

L'OEIL DU CYCLONE Texte écrit en 2004

L’ŒIL DU CYCLONE




L’Œil du cyclone
Baptisé par l’exordre
Des avaleurs de lunes
Incline les avaleurs de temps

Il est aveuglé par la casse
De la passerelle entre
Ombre et lumière
Il tend à décroître
De son souffle
Vers des déserts à bout de source

Qui va - mordant son temps -
Dégainant ses dés du fourreau du hasard -
Prétendre inventer de nouvelles chimies
Au centre du vent
Inconforte le rythme désenchanté du temps

Cyclone au bord des sables
Soulevant des myriades
De grains d’écume
Tu t’effaces et effaces
De la pleine clarté du soir
Les chants de Minerve
Et la vague te hante
Son crissement te pousse
Et t’enfouit au cœur de l’absence …
Là …Dans les eaux souterraines
Du désir qui t’avale
Et qu’à fleur de paupière
Un zéphyr ait débaptisé
Ta flèche-torsade
C’Est-ce qu’une asphodèle
Souligne - levée maintenant
Debout face à la mer