lundi 11 juillet 2011

POESIE-LEVAIN

POESIE – LEVAIN

Que de ce lieu repaisse la poésie

Non-bergère – paix dans sa gorge

Qu’elle inventorie ses silences

Et regagne sa parole

Au milieu de toutes


L’ampleur touche son séjour

Elle disperse ses astres obscurs

Etroite est – à chaque fois – sa voie

Mais multiple est son chant


Ici – règnent les rencontres

Qui redonnent soif de joie

Et avalent le lointain


Surfaces en faille

Dans ce monde transi pilant le désir

Puits d’incertitude

D’où sourdent des rires en saillie


Histoires de devenirs – de revoirs

Brassées de présent

Contre les vagues qui emportent

Levée d’un vent rafalant le passé


Mais de là qu’avancent les jours

Il faudra tenir le hasard

Et que se réagence une autre mémoire

Celle de chacun chevillée à toute autre

Sinon déborderont les courants

Dans le chaos universel


L’océan de la ville

Ouvre encore ses portes de sel

Aux mille sangs des lieux populaires

Et la terre peut encore chanter de leurs airs


Muse prise dans l’étau

Des misères et des discours couchés

Ne brandis pas l’éloquence

Comme contre poids au supposé silence

Tu chuterais et rechuterais

Comme Sisyphe voulant porter ses rochers

Dans la pente !


Ici s’emportent des voyages

Ici vibrent les chevauchées

Exilées du lointain

Et – dans une frénésie où souffle le partage –

On ne peut que renaître - frémissant

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