jeudi 18 août 2011

ECRITURE ET POESIE

MALGRE LE TEMPS

Il y a des temps

Où j’officie dans la mer des songes

Il y a des temps

Où ma pensée vogue tranquille

Il ne peur y avoir du temps

Où je m’enfonce dans les vagues tempétueuses

Ou alors je les accompagne

Et ne sent plus la durée


Excepté que toujours

La gueuse veille

Ainsi je me plonge dans l’errance

Et – au défilé des regards –

La ville est mon appendice

Qui tient son rôle d’accueil


Le moment de la mémoire

N’évase pas mon présent

Le confrontant à mes rêves prolongés

Je la vois comme un orbe

A la courbe véloce

Comme sur les rayons voilés du désir qui se cherche


O le calme et la lourdeur

Après une nuit d’insomniaque

On y puise les mots

Comme des poissons pirates


On y joue à perdre ses appeaux

Pour mieux voler soi-même

Par les anses de la lumière

On est emporté quand-même –

Les nuages barrent l’horizon


Il y a du temps

Où l’on ne voudrait pas voir

La morsure du temps

Mais suivre à mots feutrés

La déclinaison d’un poème

Sur les dunes prises par la marée


Descendre en soi et voir le soleil

Enfin suborner le travail

Comme en un jour sans fin

Eclatant de clarté discrète

Pour un peu de joie

Quand on a plongé

Dans la mer mouvementée des rues

Où s’enrubannent les automobiles


Descendre en soi

Et – soulagé par son silence -

Rendre les mots

A leur circulation intemporelle

Malgré leur pesanteur – comme sous-marine

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