vendredi 30 septembre 2011

FIN DES CHORYPHEES

FIN DES CHORYPHEES



Moi et mon vent de lune soupirant
Au cristal des sourires
Moi et mon araignée tissant
La toile des silences

Et les bruits banals
Exorbitant la parole jeune

Et les tricotages sinueux
Des mots balafrés
Par l’incandescent oubli …

Mais voilà ce qui pourrait éteindre le poème
En le cryptant :
Cette mise en force du rien
Par la terre-misère
Achevant le bal des errants
En larges tronçons de prophétie
Sur les autoroutes de la promesse

Fin nécessaire des choryphées 
Stupéfaction dans le souffle
Comme si l’absence au proche
Etait intronisée
Par les liquidités creuses
Crachées par des bouches fantômes

Aussi – je m’offrirai  des saisons neuves
Avec la tendresse remuée
Sur le bord de mes lèvres
Pas un cri – pas une rumeur
Qui n’en soient délavées

Et – par les vagues vivifiantes
Et – par les courants solaires
Je noierai de fraîcheur – lumière
Le rien torpéen

Il viendra de ces jeunesses
Qui chanteront sur l’enclume
Où s’enferrent en brûlant
Les voix désespérées

Il viendra de ces jeunesses
Qui houspilleront de leur charme
Qui électriseront de leur énergie
La mémoire désespérée

Je tranche dans le vif du présent
Les lacunes où se perdent les audaces …
Un mot – un mot rêvé …
Et l’on pourra boucher l’abîme de l’absence
Traces désensablées – vivantes
Au cristal des sourires
Traces désenchaînées du proche
Dans le vent lunaire de l’exil

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