jeudi 8 septembre 2011

JEUNESSES HORS LES MURS

JEUNESSE HORS LES MURS

Dans ce lieu affrété de rendez-vous :

Jeunesses qui roulent à chaque fois

Dans le partage

Lame de fond inconnue

Surmontée par le cœur à nu

Aréopage toujours sur le départ

A saisir sans esquive

Gifles pour l’avenir

Et tenderness – sweetness

For going up there


Inflorescences vivaces

A la mesure de leurs métamorphoses

Bouffant les certitudes

Ici – pendues au bout du jour

En cérémonie friable

Où jeunes – vous suspendez

Le désir à votre corde de feu

Avec cent et cent rires qui relient


O jeunesses ! Histoires qui vous sont enchevêtrées

Avec des baisers de bohème

Qui lancent des amours

Pour de – jamais lancinantes – promesses

Effleurant l’au revoir


Le soleil qui jette sa lumière

Et glisse sa chaleur

Contre le bord ombré

D’où on lance le temps

Vers le soir

Le soleil vous colle à la peau – jeunesses

Il trame vos couleurs

Jusqu’à votre vent de fantaisie

Il emporte les constructions creuses

De la vitesse

Jusqu’aux cavernes où le rien

S’en va en tout calculateur

Dans des transes obscures et barbares


Vous remontez de l’absence délébile

Et jetez l’ancre de vos espérances – ici

Tout près de vos écoles

Après avoir détransi les savoirs

En vérité de vos liens ainsi rafraîchis


Tant de sources coulent

Près du souffle de vos amours

Que le silence se lève

En grande relève poétique

Au moment où vous séparez

Au moment où vous disparaissez


Tout va vers l’automne

Votre temps est fébrile

Et rejoint les grandes cohortes

Où s’agitent les foules

Vous attrapez l’or et l’humus

Qui rentre dans l’arbre au savoir

Et démultipliez le temps


Toute la coupe de la réalité

Vous la buvez

Et vous ne refusez pas

D’embrasser le lointain

Même s’il semble rugir

A la pointe de votre monde

Il est aussi le nôtre

Et il ne peut siffler ses loups

Sans que les clairières

Où vous vous tenez

Ne le laisse entendre


O jeunesses de toutes les rencontres

Qui pourrait vous faire tenir

Le rôle de trublion

Au rendez-vous des hasards constructeurs –

Là où s’animent les voix

Des découvreurs et des artistes ?

Qui pourrait vous noyer

Dans les eaux sales des combinaisons

Sans avenir où se gavent

Les procurateurs du futur ?

Qui ignore vos écoles

Où vous tremblez de ne pas savoir ?

Et cependant elles sont stipendiées

Elles sont encavernées


Pour sentir le poids qui me tient

Je voudrais lever les semences

Des jours et des nuits

En un plein ciel

Là où dansent lentement

Où filent en un éclair

Toutes les étoiles

Sans craindre le commun

Qui y jette ses images de contentement borné

Sans oublier l’infini de vos conjugaisons – jeunesses !


O les poisseuses approches

Qui vous séparent de l’avenir

Où vous collent à la peau

Les modes consommatrices

Et les arrosoirs en mots infamants

Qui inondent vos figures

Ignorées par les magiciens charlatans

Qui brûlent vos visages et vos têtes

Avec les inquiétants feux

De l’ignorance et du pouvoir

Comme si la magie de vos voyages – de vos partages

Devait rester oubliée – inconnue

Comme s’il fallait vous conquérir ou vous chasser

Pour gagner toutes les richesses du monde


Simplement – on vous ignore

Et l’on se joue de vos rébellions

Pour mieux enkyster vos printemps

Dans une tourbe boueuse

Où – seul l’hiver métropolitain

Serait un royaume à la source claire

Où – sans âme et sans gloire -

L’on vous maintiendrait

Dans un rôle de pantins ou de marionnettes !

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