mardi 25 octobre 2011

HORS-BORNES

HORS-BORNES

Terre ! Terre : figée

Interrogations ?... Rien

Air – Errances …

Le monopole du vide serait

Misère et cautère

Le Tout pensé au vitriol ...

Lancer de pierres

Au guichet des oracles


Traîner sa bosse

Jusqu’au frisson crépusculaire

Et lâcher des miettes à l’instant

En le criblant d’envols


Oiseau-lyre effronté

Te revoilà !

Mais plus personne en ses mains

Ne t’attache à la déflagration

De ses rêves cathodiques

Sur les chemins de sable


Personne au cou serré

Par l’ennui

Ne te renie

En étranglant ton chant

Dans le musée des prophéties


Il n’y aurait que traces ténues

Comme fil dans la corne du temps –

Ton son coupant retraduirait

L’inutile en lumière

Et desserrerait l’étreinte

De l’oubli


Paupières battant

A la pulpe de la nuit –

Qui entendra ses jeunes jours

Accordés à la chair errante ?

Nul berger

Et plus de terre vierge à violer


Sa mélodie –

Inaudible sous la maigreur

Des réverbères ?

Cible gémissante de la présence -

La ville devient sa princesse

Dans les soirs de fauves


Pourtant – Terre – Terre

Au moulin des désirs

Et c’est une clepsydre ivre

De cascades

Qui débride le foret des absences -

Qui accélère le mouvement

Au-delà des margelles


Du puits où s’accuse l’obscur

Se hissent vers le ciel sans étoiles

Les clefs enflammées

Ouvrant des algorithmes cristallins

Qui accordent lyre et oiseau


Non pas d’un brillant candélabre

Nous retiendrons ces étincelles

Mais de la lampe du pauvre

Qui n’a que sa peau comme destin

Et vivifie le poème

De ce rien qui lui est sans-cesse réaccordé

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