lundi 31 octobre 2011

SUR LA RIVE

SUR LA RIVE

Tu as fini de feuilleter tes rêves

Tu es sur ta rive


Humeur rétive


Mais le blanc du ciel s’éparpille

Le soleil lancine un peu

Au bord de l’horizon


Les corbeaux croassent

Les pigeons roucoulent


Ton poème est en suspens sur la terrasse


Maintenant les murs étincellent

Le soleil rissole les arbres

Il illumine ton matin


Il ne reste que l’azur


La circulation papillonne légèrement

Ton temps ne brûle pas

Ton humeur ne fulmine plus


Dis-moi petit Homme :

Quel est le sens de ta légende

Sur les cendres dispersées de tes nuits

Là – sur le socle-monde brillant

De la Marianne éternellement veilleuse ?


Doucement – la liberté desserre

Les sangles du temps

Et les rentre dans la terre

De ton poème

Où s’essaiment les mots du matin


Tu peux aller dans le chemin de traverse

En laissant guider tes pas

Par la cimaise des balconnades

Où vibrent les accents aigus de la lumière

Contre des équerres d’ombres


Tu descendras – dans le tintamarre du temps –

Prendre ta mesure avec le métropolitain

Et – sachant le soleil à dix pas –

Tu rentreras dans la calme fureur de vivre

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