samedi 10 décembre 2011

UN RÊVE DE VILLE

UN RÊVE DE VILLE

Dame ! Oui : Ville entre les murs

Qui dessillent le hasard

A la vitesse du vent

Et emportent le grand art

Dans le long chemin du temps –

Ouvre tes belles ceintures


A la fine renommée …

Que la profonde rumeur

Accorde au déshabillé

Du fond courant de ses heures

Prix au silence délié

Sur la corde des ramées


Où se bousculent les foules

Au milieu de son alliance

Quand le vent vient et inspire

La plus grande des vaillances

Pour que tournent – virent – aspirent

Les rues prises en grande houle


Il s’échappe des éclairs :

Le temps réduit d’une ondée

Tenant en corps saisissant

Tant de vieux murs lézardés –

C’est la ville – c’est son sang

Giclant dans la vieille pierre


Mais qui pense en son brillant

Qu’elle épouse la poussière

Pour – fidèle en son domaine –

Assumer encore entière

D’un bout l’autre de sa scène

L’habit pauvre si saillant


Là – peut-être corps vivaces -

S’allument feux purs d’espoirs

Pour revenants du printemps

Traversant veines du soir –

Alors appelée à temps

Redonne-t-elle ses traces


Aux défigurés faubourgs -

Où s’éteint la compagnie

De ses tresses endormies -

Pour construire de beaux nids

A ses étrangers amis

Pauvres rivés à sa cour

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