mercredi 11 janvier 2012

LA OU SE FONDE L'AIMER

LA OU SE FONDE L’AIMER

Les courses folles de tes mots

Valent bien un baiser


Qu’ils tournent sans-cesse

Autour des mèches blondes

Où s’accroche le diamant

D’un sourire


Qu’ils franchissent son soleil

Quand le ciel noircit

Entre pluie et nuit


A l’ombre advenue

Tu bleuis son corps

Elle t’envoie un incendie

Et – de ses cheveux au vent

Aspire tous les feux


Séparant les mots

En futaie de ton désir

Tu soulèves la trappe où dormait

Le clavier de ta tendresse


Et la ville semble île – clairière

Où – d’une caresse sur ses lèvres

Se fonde l’aimer


Tu ne la noies pas

Dans des dragonnades

Tu glisses dans ses bras

Comme en une promenade

Dans des pétales en fleurs

Le vent nocturne ne les dissémine pas


Et le rouge d’une enseigne

Vous couvre

Sous un recoin de pierre mate


Elle saisit d’un regard-flash

Le chanfrein de ton visage

Puis te souffle une houle

De regards langoureux


Tu oublies l’éloquence guerrière

Et tu opères un repli

Sur sa chair


Le silence et la rumeur urbaine …

Rien ne vient plus écheveler la joie

Ce sont deux mots

(Pour mille et un mots)

Que sa tendresse accueille

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