samedi 21 janvier 2012

OMBRE ET LUMIERE

OMBRE ET LUMIERE

Lueur – fil d’épée

Saignant les bords en pierre

Où s’enfile

Un tunnel phosphorescent


Fruit de la douleur

Dans les arbres nus

D’où semble se fondre

Un Allgemeines à la main liée

Aux murs qui happent les ombres

Et écrasent sa pulpe


La ville-monde

Aux crochets de grenaille

Aux ballons-sonde

Qui se délestent des appels

Celle qui parie encore

Sur sa scène

Paris-Seine qui s’ouvre

Dans ses corridors

Aux surprises des ruelles


Là où étincelle le concert

Des rumeurs

En ruades de tambour

Là rumine la nuit

Qu’embrassent les lèvres tuméfiées

Du carrefour

Où les balcons rugissent de rêves

Et d’amour- mélangés


Gri-gri aux doigts de la fileuse :

Le soufflet d’oiseuse

Qu’elle actionne

Met le feu à la lueur

C’est la brise découpant

Le silence à la lumière

Qui passionne la veille

Et pluie encornant nuit

Vous vous lancinez d’une fin

Celle du poème

Que vous avez lancé

A la corde d’un tunnel obsolescent

Là où avait rugi la ville

Avant qu’elle ne veille

Aux bornes de vos amours


Mais l’infini a fait son travail

Sans étoile

Il vous a dépossédé

De l’arme obscure de votre errance


L’oiseuse est là

Cette Muse qui vous jette

Son sourire de charme

Et le clapotis des gouttes

C’est sa sueur qui – du ciel

Se vide du jour

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