mercredi 18 janvier 2012

POUR ANGYE GAONA

POUR ANGYE

Ils voudraient te séparer

De la chair et de la pulpe

Car ils n’entendent rien

Que ce qui fait appétit

De leur puissance incarnée

Par les escadrons


Avec les veilleurs qui tancent

L’éternité

Pour arracher la liberté

Aux appétits féroces


Avec l’infini rencontré

A la porte des blés

Où vont s’égrener

Les paroles libérées


Tu sais : ce pauvre qui rumine

Dans la proximité du silence

C’est ton air – c’est ta demeure

Et son ombre est la chair

De tes commencements


Il n’y a plus de silence

En ta demeure

Plutôt l’or fondu sur tes lèvres

Plutôt le vent triomphant


Que notre parole s’instruise de toi

Avec tes sauts – tes enjambées

Qui couvrent le toit des misères

Tu les recharpentes

A l’image des libres conjugaisons

Où s’architecture l’ombre avec le soleil


Femme-poète au sang d’argile

Femme au grand soleil d’aurore !


Là où s’affaissent les dos

Là où les fronts heurtent les murs

Ta main offre son labeur

Tes respirations – rafraîchies – se décalcinent

Et offrent leur souffle


Poète – dans la sueur et le sang du monde –

Femme – dans la douleur qui le ronge –

Que serait la beauté

Si tu ne devais rugir – toi par-dessus tout –

Contre l’indifférence complaisante !


Accordée aux chemins de traverse

Où passe et repasse l’Homme

Ton chant n’est jamais

Que le surcroît de grâce

S’accordant à une levée

Même si tu la sens

Ecrasée ou cassée par l’inferno

Il aura redonné fierté à cet espoir

Et, c’est ta fierté – c’est ta liberté


Doucement – ta liberté desserre

Les sangles du temps

Et les rentre dans la terre

De tes poèmes

Tristes – les ombres des rêves

Sortent peu à peu de leur antre !


Evasant l’avenir

Tu ne rases les murs

Les vois-tu s’assainir

Les couloirs du futur ?


Oui ! C’est ta liberté

Qui chante par-delà les océans

Par-delà montagnes et vallées

Nous la voulons souveraine

Partagée sur la grande scène

Des gens de ton peuple

Et pour l’Humanité

Quand la furie des puissances

Hurle sa liberté de tuer

Et de bâillonner

1 commentaire:

souffle au vent a dit…

POUR LA LIBERTÉ INCONDITIONNELLE DE ANGYE GAONA ! VIVE LE PEUPLE COLOMBIEN !