vendredi 10 février 2012

TERRE OUBLIEE

TERRE OUBLIEE

Ta terre au verbe qui se fait ombre

Avance dans la docilité

Du soleil rouge

Et glisse

Dans l’orbe du silence


Elle brave – solitaire –

Le sang gravé des crécelles

Sur la tourbe urbaine sommeillante


Gris tambours de la nuit

Vite précipités dans l’abîme

Quand crisse le jour

Au carrefour débordé


Fleuves vaporeux

Au gel transi

Face aux seuils

Où croupit l’exil

Dans ses marques de sel


Chiffonniers de la présence

Quelques mots hypnotiques

Au hasard … Glacé

Tamponnent les cristaux lumineux

Qui - aux fenêtres où

Bouillonne le sens –

Exhalent leurs formes

En brouillard étoilé


Avec son crin sauvage –

Toute terre oubliée

Comme en un océan livide –

La passion emporte quand-même

Les rues – les avenues – les boulevards

On est nu – si – solitaire –

On ne sort pas dans la ville en rut

On est anonyme qui s’oublie

Dans l’art de rentrer

Dans les antres

Du monstre


Ami – tu tricotes tes mots en vitesse –

Pour t’échauder à elle

Qui essaime son sel

De terre oubliée

Mais c’est ainsi que

Se franchit l’abîme …

Ainsi que pavoise un poème …

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