dimanche 5 août 2012


PAS DE TRACES POUR L’ADIEU


Au temps de cet adieu imprononçable
Sous des mottes de terre décomposable
Me mettant là complètement à nu
Je ne voudrais pas crever d’inconnu

Que le réel – rien qu’un peu - me décille
Dans mon pauvre repli – incodycille
J’y ai trouvé tant d’ailes de géant
Qui s’y déploieront – toujours – sans argent

Je traverserai des mers sans pilote
Sans les confins de la renommée
Paix – à contre courant – pour qu’à jamais
En finissent mes pensées de zélote

Ainsi – désencombré de tout attrait –
J’exploserais mon pauvre pré-carré -
Amie – ouvrant l’après du triste chant
Tu l’ouvres – florissant – tout en sachant
Lui délivrer les accents d’une veille
Qui suit le coucher d’un rouge soleil

Lames de fond d’un empire englouti :
S’insurgent – là – les larmes de l’oubli -
Je bâtis tout un monde contre l’ombre
Bien avant que ma mémoire ne sombre
Où les fleurs aquatiques à l’abandon
Flirtent avec des monstres froids abondants

Voilà donc l’échelle haute de Jacob
S’en allant hanter la belle et pieuse aube
Si proche dans sa pelure de fruit
Que s’en descend la robe de la nuit
Sous le déshabillé tremblant du jour
Où tout mon ciel appelle encore Amour -
Renaissant sous les ailes du partage -
Cette égérie unique en un mirage :
Muse délicate offrant Liberté
Sur les mille étages de la beauté

Chaque terre à terre lancé au ciel
Attrape et fait danser un essentiel
Pacte au lieu et place du toujours
Si éphémère en soit son grand parcours

Et l’adieu lié à l’amer destin
Efface ses ruines chaque matin
Comme dans le sable s’en va la mer
Préservant tous les chemins bien en terre
Là où s’en vont marcher tous les amants
Qui n’y épuisent pas tous leurs serments

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