mercredi 29 août 2012

NON-STOP POEME



NON-STOP POÈME


O comme tu gigotes – Instant -
Dans tes passages absentés
Du futur
Outre que
Ta chair frémit
A l’horizon d’éternité …
Tu transportes avec toi
Le tremblement de l’époque
Qui rejette tout ciel

Mais la vie sillonne
Et palpite en ton sein
Elle s’offre entière –
Rut de temps solaire
Dans ta chaleur humide étale

Tu la prends dans tes bras
Exilant le sang du poème
Vers ta plus complète transpiration
Toujours d’Ici –
Hallucinant les fleurs du progrès –
Tu rayonnes – certes –
Mais ailleurs

Et nous balbutions
Sur ton chemin
O l’instant-dérive
Des lendemains
Sans chaîne

Nous te tenons
A perdre haleine
Nous y soufflons le matin
Nous y aspirons le soir
Sans attendre
D’autre énigme
A résoudre
Que ta promesse
Dévêtue  

Nous y allumons quand-même
Nos espoirs jusque
Dans les foudres araméennes
Qui drainent maintenant
Le grain arabe au levant

Nous recommençons les chants
Dans la césure des rythmes
Pour qu’adviennent encore
Des paroles comme
De nouveau-nés

Toutes les prières publiques
Au soleil irruptif
Nous les rapportons
Au creux de nos amours
Pour que tu ne fuies pas
O instant
Dans l’aparté sombre
De la solitude abandonnée

D’ailleurs que celle-ci se partage
Nous la voyons au plus grand comble
De la durée comme ancestrale
Quand mûrit notre désir
Notre soif d’interrompre
La mort qui te traverse
Toujours sous ton voile
D’après-coup
O l’instant
Pareil
Aux joutes
Sans cavale
Ni ennemi …

Quand – au cœur des soutes –
Tu carbonises – ô Vaporeux instant –
La succession des jours

Et … Le « Bateau Ivre »
Chacun des miséreux
Le voit en métropole
A son home dépossédé d’âme
Ou de tout home dépossédé

N’attends pas – ô n’attends pas
Frère de l’instant
Mais – maintenant – laisse rugir tes mots
Dans le vent levé qui te mène
Là – avec le sur-place
Impossible –
Au minuit caressant
Là où s’abandonne
Tout flétrissement
De la pensée

Relève ce poème
Jusqu’à un monde fleurissant
 Pour cela – redonne
Sans cesse ses lettres d’esprit
Au miséreux qui voudrait
Les tenir à chaque
Aurore

Aucun commentaire: