lundi 6 août 2012

PARIS SANS ATTENDRE


PARIS SANS ATTENDRE



Que le temps  brisure-fêlure
Raconte Ici  -  traverse
Les miroirs du monde

Qu’on aille à sa renverse
Au matin – sur les rondes
Dispersées par un pâle été

Et il ne nous coûtera plus
De parler – de conter
Des histoires de vigie
Rien que pour vivre
Et voir …

Plis – replis
Contre la moire
Du savoir …
Nous les rentrons
Dans l’air d’aujourd’hui –
Accomplissant des lumières anonymes
Au ras du ciel qui s’ennuie
De notre vertige
Sans bohème

Des têtes sans âmes
Jouent des solitudes dispersées
Dans leurs drames à deux sous
Qui se perdent dans
La misère

C’est en Paris
Que boit ce poème
Il n’est nulle rage
Qui le tarisse

Petit page des déraisons
Il lui offre des grâces
Hors-saison
Pour qu’il décoiffe
Les sous-fifres du mirage
Au tête à tête avec le soleil
Qui rigole en les aveuglant
De ses clins d’œil
Ces rares beugleurs
Au calcul et aux paroles
Sans passion

Bascule – Ici – l’arène
Et ses fêtes sont comme en ruines –
Désertées par un plein été
Frais comme un début
De printemps
Qui saoule
Comme Mars en Aout
Tous les mercis
Les freine
Dans des bruines soudaines

Elles bousculent la scène
Sur la place de Grève
Jusqu’à la Seine
Comme une grâce qui s’enlève
A tous les fruits
Du temps attendu sans trêve

Le bruit que cela fait
Dans le poème
C’est un silence
Pour les rassis du rêve levé
Qui ne peaufinent
Leurs fées
Qu’à perdre
Leur Paris

Un sursis pour ce poème
Qui parie pour l’ondine
Des houles – celle
Qui relève
Les foules
Pour qu’elles roulent
Bientôt avec
Le bel océan
Des rêves

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