samedi 1 septembre 2012

ECRIN A OUVRIR



ÉCRIN A OUVRIR



Tutoie ta solitude
A l’œil serré par la transcendance
Il n’y a que ton amour
Qui l’oriente
Mais un triste épithalame
Ne le vaut pas
Pour la vertu

D’ailleurs même ta rage
En est prédatrice
Elle ne sied pas
Au soleil
De minuit
Quand les amis
Font s’effacer
Le noir nocturne
Mouillant de leurs chants
Ton  désert  apocryphe
Chipe un peu de bonheur
A leurs sourires

Tu le sais :
Le temps métropolitain est vieux
Il incarcère les étoiles
En son étroit écrin
Au moment où
La ville semble
Rugir
D’indifférence obscure

Ta vision est rouge
De larmes nouvelles
Mais elle ne saurait  gonfler
Les fontaines où
Coule une pureté
De cristal
Elle les brûlerait
Les assècherait
Plutôt

Et ne remonte pas
Dans les glaciers des visages
D’où – quand-même –
Des sources exurgent
Et – si tu filais – enroulais
Ton regard à partir
D’un corps flamboyant
Jamais tes lunes ne deviendraient
Voraces

Dans la compagnie de tes départs
Cythère ne serait partageable
Qu’en ses fruits
Recueillis
Par les Titans

Tu connais ce grand arbre
Qui s’agite dans la brise –
Il ramène la durée
Au milieu
De plus larges espaces
Où il chevauche en vieux
Soldat du temps
Avec l’étalon
Vibrant de
Ton désir

Ici donc la musique
Garantit la multiplicité infinie
Au creux bruissant
De la compagnie

Jette ta lettre
Aux fenêtres ouvertes
Pour brasser ton silence
Avec l’être qui danse
La lumière
Écarquille le monde
En ses cils
Que tu brises sa rumeur
Par les brindilles incendiaires
De tes mots émissaires
Il te répondra
Par un jeu
De fêtes et
D’ombres

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