lundi 15 octobre 2012

TEMPS DU RÊVE - TEMPS DE VILLE

TEMPS DU RÊVE – TEMPS DE VILLE



Les petits yeux rivés
Au rêve délicieux
S’écarquillent
Puis le gèlent
Sous l’éveil

Nous lui donnons quittance
Pour armer nos sens
Dans l’âme de
La ville

Laissant ciller notre regard
Dans le filet de la
Réalité –
Nous brusquons et risquons
L’incertitude des mots
Qui voisinent
Avec une voix
Plus incisive

Qu’ils caressent notre écoute
Et soulèvent l’abîme
Du réel
Sous le ciel noir
De Paris sans
Étoile

Nous entendons les rhizomes
Des rumeurs croître
Entre les feux
Des fauves
Tous deux
Gonflent la misère
Qui ne se serre plus
Dans les seuils
Des maisons

Le rythme enivrant
Auquel se livre
Le pas d’enfer
Du travail
Emporte la poussière
Des songes en ignorant
Celle de la ville

Notre cœur balance
Quand le ciel
Se dénude de
Sa nuit
Et diamantise
Entre les arbres
Encore verts

Nous sommes amants
De l’aurore mauve
Et nous frissonnons
Alors qu’elle sauve
L’instant savoureux
Où brûle le dernier
Royaume des ombres

Nous sommes amants
Et rentrons attentifs
Dans la ville aimantée
Par le soleil d’or

Tous lampadaires éteints –
Nous savons avoir gagné
La course tentée sur
L’instant intrépide

Nous l’aurons marié
Avec la paix précise
De l’école de nos
Mots-choses
Contre le chaos rapide
Contre la guerre
Que nous livre
Les horloges

Cela aura été un rêve
Pour d’autres rêves
Incrustés de désir
Et de réel
Évanescent

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