mardi 9 octobre 2012

THEÂTRE SECRET



THÉÂTRE SECRET



Ici : ville
A la terre-sourires
Enchevêtrés sur fond
Hurlant des sirènes
Où ne sonne
La promesse
Que pour cacheter
Le brulot où s’invente
La lettre volée de l’instant

S’y serrent les paroles-oublis
Qui éventent la vitesse
La repliant dans
Un théâtre
Secret
Aux fastes étrillés
Par le ventre prométhéen

S’y arrache la peau
Du lointain comme prise
De la jeunesse désenchaînée
Du bruit qui façonne l’aînesse
Au fer des fauves traceurs
En circulation

Cette jeunesse - sauve encore
De ses serviles rudesses –
Va son cours
Dans l’ardence solidaire
Armée par le savoir
Des rencontres
Qui exécutent
Le temps
Des horloges

Elle va sans hors-là
Et déroge à la durée
Du capital impétrant
D’où se trament
Des héritages
Encombrants

Elle saute les parloirs
Qui dénudent
Sa pensée
Et sertit ses nids
De sensations amoureuses
Qui démurent tous
Les silences

Ainsi opèrent
Contre les pulsions cholémiques
Les cœurs abandonnés
Par les orchestres
Du monstre froid
Les cœurs ainsi
Ne frissonnent
Plus dans
La distance cataleptique

C’est à l’écoute
Des voiles levées
Dans un vent parfumé
Par le hasard
Que les plus grandes pluies
De larmes vont puiser
Dans l’âme de
Cette jeunesse
Le souci du bonheur
Qui gisait au creux
Dit banal
De la souffrance
De la séparation
Et de la misère

Non ! Il n’y a pas
Que les chausse-trappes
De la mode travestissante
Dans ces pas où s’engouffre
Le partage hors-places
Déshabillons nos illusions
Jusqu’au point où nous
Les verrons nouées
A nos vertiges !

Nous en appelons au poème
Pour revenir aux âges crus
D’où se cueillent
Les fruits
Du renouveau

Que tout poème aille
Aussi en avant
Et accueille
La fébrilité
D’une jeunesse
Qui n’attend rien
Au croisement
De tous les carrefours
Où crient toutes
Les rumeurs
De toutes les fins

Fabriquons aussi avec elle
La suite pour l’après-coup
Du destin mort
Fabriquons-nous
Des oreilles et des yeux
Attentifs sans faire
La guerre à l’instant
Du moment qu’il
Ouvre les portes
Au guet solaire
De l’avenir

Si différents soient nos souffles
Ils renaissent avec les nerfs
De la jeunesse qui
Flamboie

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