dimanche 24 mars 2013

ANICROCHE DE LA NUIT SOUS LA RAMPE



ANICROCHE DE LA NUIT SOUS LA RAMPE




Ciel couché sur les toits qui s’y effacent –
Le temps ne peut plus imprimer ses traces
Qu’en ouvrant là celles de la mémoire
Qui disparaît bien vite dans la moire
Dessous  laquelle on appelle les proches –
Et tout le passé lointain on le fauche


Ainsi s’inscrit fortement sous la rampe
Tout le présent qui trempe sous les lampes –
Et les désirs inassouvis du jour
Y inscrivent lumière du toujours –
A son tour – l’anicroche de la nuit
Lance le futur sans faire de bruit

Mais qu’en serait-il de notre poème
S’il ne mordait l’avenir où qu’il sème –
Chantons-nous la promesse de la paix 
Qu’elle se couvre d’un drap pudique épais
Comme ce faux fantôme des puissants –
Les accompagnant jusque dans le sang
Qu’ils font jaillir – loin -  pour leur pauvre école
N’y perdrions nous pas notre parole ?

Car c’est là – de la fièvre de nos villes
Qu’autour surgit la misère intranquille –
Poète ? Celui qui n’essaime pas
Les rêves et la lueur dans tous ses pas ?
Non ! Celui qui – ses pieds campés en terre –
Scrute le ciel en contempteur de guerres

Demeure ! Belle clef de l’avenir
Dans la porte de tous les souvenirs –
Mais que la nuit ne les appesantisse …
Voilà que les aspirations s’y glissent
Pour vivre intensément le plus jamais
En grandes vagues de tendresse – aimées
Partagées jusqu’à la fin de la veille
Avant que ne l’emporte le sommeil

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