mardi 30 avril 2013

JEUNESSE AU CLAVIER DES LUMIERES



JEUNESSE AU CLAVIER DES LUMIÈRES




Au clavier des lumières
Se joue la chair de l’instant
Et sur ces flux – parabolise
Cette jeunesse qui cherche
Ses miroirs dont l’éclat
Décline les rires

Ses jeux s’effilent –
Aveuglés par
La scie
D’un soleil qui – là
S’en vient à rissoler

Malgré le temps qui affole
Son lointain –
Son silence lance
Un feu sans
Promesse

Mais – comme sourit le soleil
Sur les murs du savoir !...
Avatars dorés sur
La chair de
L’instant ?...
Brulure qui mange
Toute science

La ville en soufflant les
Ruées vespérales
Affame l’attente
Et – huant
Les déserts –
Cette jeunesse boit
L’incertitude collée dans
La lumière qui part
Et vient – vient
Et part –
Affolant le hasard
Qui feule dans les coursives
Du temps

Que la musique des rumeurs
Éclate la chance …
Toute la vacance trouvera
Les champs magnétiques
De la lumière
Amoureuse

Et le temps du rien
Valse sur les genoux du soleil
Qui clignote – clignote
Dans ses notes
Du soir qui
Vient dans
Le vent

dimanche 28 avril 2013

CHANT POUR LE FUTUR



CHANT POUR LE FUTUR



Si le mal s’enferre
Et si la vie s’endurcit
Nous irons passer les seuils de la nuit
Éteignant tous les enfers

Si le monde casse
Et si la ville sommeille
Nous dégagerons tout notre soleil
Allumant toutes nos traces

Cherchant notre but
Et que se brisent tous murs
Nous donnerons cible pour nos allures
Reprenant toutes nos luttes

La tête à l’errance –
Le bonheur dans nos bohèmes
Nous l’accrocherons à tous nos « Je t’aime »
Étreignant nos moindres alliances

Si le vent remue
Et si les feuilles s’allument
Nous éclairerons toutes nos enclumes
Pour tout ce qui sert de mue

Toi – drapeau en berne
Pour tout ce qui tient promesse –
Oui ! Tu pourras garder toute l’altiesse –
Chantant ce qui nous concerne

Portant ton désert
Dans ce qui ne fait que foule
Tu pourras passer toutes les grandes houles
Au sein de ce qui fait guerre

Avec la vertu
De ce qui porte la paix –
Tu feras vivre contre toute épée
Ce qui jamais ne nous tue

Éloigné domaine
De l’intelligence-force
Tu l’arracheras toujours à l’écorce
Quand elle pourrit ton chêne

Violence écartée
Sur les moindres pas de l’Homme –
Tu délivreras de tout ce qui tonne –
En poème d’aparté

Nul chant de victoire
Pour entrer en résistance
Seules – mille fleurs seront son essence
Découverte de leur moire

Il sera bien dit
Qu’à travers toutes les toiles
Elles rayonnent avec toutes les étoiles
Sans Saigneur en paradis

Les chaînes enlevées –
Il te faudra bien mouiller
Ton ancre aux ports qui ne se font briller –
Là – tu te seras levé

Arme rédemptrice
Que la terre entière en partage –
Tu contiendras la moindre de tes rages
En une paix captatrice

Le temps en vainqueur –
N’attendant que l’instant-phare –
Livrera ton poème en le bel art
Qui rentrera dans ton cœur

L’amour exalté
Tiendra tous ses paris
Réalimentant les sources taries
En beauté de majesté

Les pauvres sirènes
Pourront toujours appeler
Tu élèveras sans-cesse ton legs
A l’abri de leurs arènes

En navigation –
Balayant la belle écume
Jusque vers les hauts rochers et les dunes –
Tu défendras ta passion

Forant le passé
Avec le lointain futur –
Tu gageras toutes tes aventures
En horizons ramassés

Avec l’Héloïse
Au silence des amours
Tu escaladeras les grandes tours
En respirant à ta guise

Fondant ton désir
Sur le terreau de belles âmes
Tu iras rencontrer la gente dame
Qui grandira ton empire

Tout amour dressé
Dans la pure rébellion
Contre ce qui serre sa condition
Ne pourra être harassé

Ouvert – infini –
Il grandit tous ses parcours
Sans jamais s’adonner aux belles cours –
Il ne fabrique aucun nid

L’océan vorace
Campe ses îles en vainqueur
Aimer ne reste vraiment sans rancœur
Que séparé de leurs traces

A son fondement :
La capacité de l’Homme
A rompre avec tous les liens qui le somment –
S’extrait de tout ce qui ment

Voyage Ici
Menant toujours tes pas –
Sans jamais te prendre à tous ses appâts –
Dans ce monde sans merci   

dimanche 7 avril 2013

"JE NE LAISSERAI DIRE PAR PERSONNE"



« JE NE LAISSERAI DIRE PAR PERSONNE … »


Sous le maigre  auvent où flambe l’instant
Tes mots-éclairs s’installent
Au bord du temps –
Chipent
Les rires et tous les mots d’esprit …
Jeunesses ! Lui avez
 Encore appris …

Versant les cœurs  en franche compagnie –
Sautant sauvagement
Hors de vos nids …
Des jeux d’amour vous prenez tout sans arme –
Et – sans éclats – vous faites
Briller vos âmes

Dénouant le fin filet des désirs
Vous soufflez sur l’écume
Pour saisir
Ce qui du savoir pétrifié
Craquelle dans la compétition
Et ses séquelles …

Et … Sur vos lèvres se réveille la vie
Qui – dans vos corps –
Se déploie sans
L’envie …
Embrassant les horizons sans promesse
Le son de vos chansons
Ne fait pas
Messe

Bise qui harcèle lève vos voix
Vers l’arbre fleuri
Où cueillir vos
Lois …
Au cliquetis de très épaisses chaînes
Vous gardez tous vos sens
Qui vous entraîne

Exceptant printemps du grand incendie
Pour lequel vous fulminez
Dans vos dits …
Connaissant les fardeaux et les prisons
Vous faites sonner cœurs
Et vraies raisons :

Quelqu'un voit-il vos faix à vos épaules
Quand brûlent aux gris murs
Toutes tes paroles ? …

mercredi 3 avril 2013

DE L'ENNUI A LA GRÂCE



DE L’ENNUI A LA GRÂCE



L’ennui à la cité lacustre de mon désir
Au milieu de l’océan –
Caracole sous
Mon souffle
Il œuvre
Au tard
Quand
S’enfuit le temps bombardier
Au-delà de minuit

Je lâche mes mots insulaires
Pour examiner l’horizon
Où les discours sont
En panne

J’y saisis de tels silences
Que toutes les voix
Courent dans
Mon oubli

Rappelant mes propres mots
A la mansuétude du temps
Je dessine sur les plumes
De mon exil
Et …
Je nage de nouveau
Dans l’instant qui
Se défend –
Attrapant les courants
Qui filent entre
Les feux

J’y aménage le chant
Des fleurs vénéneuses
Qui font barrière
A mon exil

Rebondissant sur d’autres rives –
Je passe du côté de la misère
En avalant les distances
Qui m’en séparaient

Toutes les issues aux portes
Du lointain obscur
Sont à leur seuil –
Vorace – mon verbe
Les avale et …
Tant de rêves
L’achalandent ici
Que j’en oublie toute navigation …

L’ennui éclate – s’effondrant
En mille morceaux
Que je ne puis
Relier qu’au
Hasard intempestif

Le nid de toutes les errances
S’installe au cœur
De la présence
Au monde

O comme je voudrais
Serrer les profondeurs
Sous ma cité lacustre
Là – au plus allant
Des courants !

Guide un peu cette quête
O grâce qui tempête
Maintenant en
Mon désir
Je te rendrai le feu de joie
Où flambent les arcs
De l’amour

Cet amour qui vient
Stupéfier mon ennui
Me fait avaler la langue
De mes silences

Il y aura eu tant lieu
D’affranchir mes yeux
Au parangon des  anonymes –
Que j’aurai tout fabriqué
Du prisme où fleurissent
Les timbres d’un orchestre

Ainsi j’aurai plongé
Ma propre voix
Aux accents de
Bohème
Qui
M’auront tout donné
Pour vivre un morceau
De poésie

Le passage étroit
Entre ennui et grâce
Aura redressé les précipices
Jusqu’au plus haut
Des piliers
Se tient en terrasse
La parole insaisissable
Comme la plateforme d’un phare
Bordé d’écume chantante