dimanche 19 mai 2013

CHANCE ET TEMPÊTES



CHANCE ET TEMPÊTES



Sous les dortoirs de la chance
Dansent les tempêtes
Au halo déchiré
Des phares
Ruminants

Écume l’océan
Aux miroirs déçus
De la Fortune

Espoirs traqués par l’attente …
Tant de jeux tronqués
Qui s’endorment aux
Pauvres lauriers
De Misère
Contenue

Et l’on demande – demande et prie
Pour payer le prix de
La liberté – à
La commande

Ah ! Comme vous semblez heureux
Prébendiers voleurs de joie …
Mais combien fugace
Est votre bonheur
Dont les traces assassines
Divisent en glaçant
Le sang des
Perdants

Vous êtes primesautiers
Dans vos harangues
Et le silence
Vous suit
A pas de loups
Dans les pages incendiées
De la miséricorde

Et vous : les pauvres joueurs
De vos vies sans promesse !
Le non-sens vous rattrape
Et vous n’en captez
Que le ramdam
Des puissants

Folle nuit où pleuvent
Les incendies du
Lointain-proche
Qui mord nos
Rives …
Vous les entendez ? …
Mourrez-vous sans avoir quitté
Votre absence à ce monde
Bruissant d’étincelles
Et de flammes ?

Qui – là – debout –
Sans drapeau ni oriflamme –
Sans transporter des
Âmes brûlantes de
Male Fortune –
Saura détruire ces mallettes
A bon génie de savoir
Et armes pour
Trésor qui
Tue ?

Quel éclaircissement – ce serait
D’y souffler les miracles
D’Aladin pour
Développer – sans brigandage –
Les trésors des peuples !

Mais – vous jouez mal
O grands trésoriers de la chance
Métropolitaine !
Vous dormez sur les lauriers
Des prébendiers qui vous
Ont tant engraissé dans
Votre sommeil

Dans les dortoirs de la chance
Tout le monde n’est pas égal
Combien d’oreillers sont
Pierres sur les matelas
Qui cachent des fortunes …
Pierres sauvages des villes
Qui cassent le cou
De la pensée

Insomnie au royaume impérial
Incendie sur la périphérie …
Le pont entre les deux
Ne laisse passer
Les morts-vivants
Et … Quels sont les rêves
Qui rempliront la
Respiration de
L’espoir ?

Que l’extatique veille
Dégage de la nouveauté
En allumant ses
Miroirs avec
La fraternité brûlante
D’où ne tombera plus l’innocence
Dans un monde nourri
Du feu de Nos armes
Celles des joueurs
Métropolitains
De la miséricorde brigande
Et intrigante
Et …
Que la paix des troubles
Brûle la guerre de
Tous les tribuns
De la chance
Prometteuse
Celle qui assassine
L’Humanité de terre
En ciel

Jouons nos propres rêves Ici
Pour inventer le monde
Que nous voulons :
Ici où se croisent
Tous les chemins
Et les rondes
Des veilleurs …
Ici – à la diagonale de toutes rives
Près du ciel de tous les errants éperdus
Et rivés à la terre de tous
Les accueils – de
Toutes les misères

Notre ordre est
Leur désordre
Celui qui ignore toujours
Et encore la nouveauté
Réelle et inintégrable
Dans leur loterie
Morale aux
Mirages qu’ils
Nous renvoient
De leur propre ignorance
Crasse et cependant
Bien engraissée

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