mardi 11 juin 2013

EST-CE L'AMARRAGE ?



EST-CE L’AMARRAGE ?



Aux bordures du monde
S’en va la ville avec
La veille et
Ses ballons-sondes
Suspendus aux phares bondissants
Qui rasent les pontons

Mais – bientôt
Sur les rives insulaires
Griffent les partages
Aux yeux vibrants
D’intensité
Garantie : céans –

Ils tutoient le nulle-part
En quête de
Proximité …
L’inconnu flambe les axes
En empoignant
L’obscur

HiHa ! Âme des rires
Dans un cri de
Victoire
Glaçant
Le temps haletant …

Est-ce l’amarrage ?
Mais … Qui vive – là – à la halte ?
Comme dérobées au sens –
Les voix riment
Le havre
Aux couleurs pâles –
D’un accueil polychrome
Qui rythme un
Nouveau
Temps – comme durable
Pour une éternité …

Rares rumeurs halées
Par le lointain …
Voyage sur un seuil luisant
Enrobé par la  nuit …
Passages insomniaques
Au cru des langues
Qui tracent des
Pas cascadeurs …

Entre leurs vides souffle
Toute une vie –
Dansant sur
Ces cordes –
Le cœur d’une ville
Palpite en serrant ses lumières
Comme dans un gouffre incertain
Où plonge le lointain …

Unité que divisent
Les arbres – devinés près
De la Marianne sur
Son tertre noir

Les voix se racontent
En contant la ville –
Les voix pourpres
Qui enluminent
Le silence –
Comme des fruits
Détachés des
Périphéries
Miroitantes  

Elles lèvent des moissons de sens
Dans ce qui semble être
Le non-sens du
Futur
C’est leur vie
Qui l’embrasse
Dans une incertitude en éclairs –
Pénétrée par le miroir
De Rocambole
Où valsent
Des adieux de bohème traînée
Par des histoires
Sans fin …

Reflets ou mirages de la ville ? …
Le temps flashé comme
Par des bornes
D’océan près
Des rives –
Fait voguer
Les courants tournoyant
Autour des différences …

Qu’on les tienne –
Même au plus-être
De l’instant
Quand
La ville rumine
Les ultimes gonflements
Des vagues qui
La traversent …

Qu’on les garde tout près
Et – cependant dans
La distance ponctuée
Par une vitesse
Vide –
Ce vide qui hurle encore
Dans les plus amples
Divisions de l’ici
Par l’attente et
Par la promesse
Qui dérivent
Tout voyage
Vers le
« No future »

Casser le ciel sans étoiles
Et l’ouvrir à la porte
Du monde
Pour
Dégager
L’inaltérable nouveauté
D’une ville
Où se rencontrent
La lumière des seuils
Et la couleur de
Tous les
Accueils …

Autre ciel ? Autre diagonale pour
Un autre horizon –
Car si le monde
Est fini
Le cosmos des rencontres
Peut être
Infini
Et …
Pourquoi ne nous  lui ferions pas
  Confiance quand l’horizon
De la ville chuchote –là –
Sans-cesse dans
Notre futur ?

Les digues du passé avaient besoin
D’étoiles et nous naviguions
Au sextant …
Ne les mettons pas
En ruines – mais si
Nous voulons
Traverser les courants impétueux
D’aujourd’hui –
Peut-être
Nous faudra-t-il
Construire une autre ligne – nocturne –
Une diagonale entre
Horizon impalpable
Et ciel invisible
Là en ouvrant
Les portes
Du monde
En veilleur de voix
Et de lumières – là
Au cœur saturé
De l’instant
Cosmopolite

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