lundi 30 septembre 2013

D. Buxtheude: Cantate "Das neugeborne Kindelein" BUXWV 13

Henry Purcell: When I am laid in earth (Dido and Aeneas)

AU PRURIT DE MES PAROLES : TON SILENCE



AU PRURIT DE MES PAROLES TON INTENSE SILENCE



Ce qui fend les terres
Allume des éclairs
Tricote des incendies

Tout ce qui inonde
La maison de mon cœur
Toutes ces laves
Sur les pentes de mon désir …

Mais toutes ces déferlantes
Toutes ces neiges
Qui surmontent
Mes guerres

Cet océan de clarté
Cette montagne de patience !...
Holala ! Tant et tant de mes prières
Dévêtues sous l’écume
De ton silence !


Un souffle – un regard – un sourire
Envoyés sur le battant bruyant
De mes lèvres
C’est
Avec toi :
L’insurrection de la grâce
Sur mon corps
Campant alors
Dans
Tes tropismes de fleur


Si elles n’ont pas franchi
Les seuils enflammés
De ta respiration
Si elles n’ont pas ouvert
Les vannes à ton
Regard
Même et encore plus –
Si elles n’ont pas escaladé
Ton sourire suspendu
Dans mes nuages …
Que mes paroles perdant alors
Toute colonne vertébrale
S’enfouissent dans
La terre brûlante
De ta joie

Ah ! Que je me redresse et …
Que tout le feu – l’air – l’eau – la terre
S’emportent …
Je n’aurai encore
Que deux mots conjugués
Avec toi
Pour en détacher l’infini
De ta liberté
Dans la paix

samedi 28 septembre 2013

RIBEIRO Alpes - Carrefour de la Solitude - Officiel - Live

Donne italiane in NOVECENTO

BIENVEILLANCE MUTUELLE



BIENVEILLANCE MUTUELLE



Si tu danses au pied
Des géantes  blanches
Et que leurs têtes s’effacent
Sous un voile –
Arrête-toi pour leur conter
Des histoires d’anges jouant
Les éclairs …

Elles disparaîtront provisoirement …
Mais tu verras leur
Respiration
Dans
Les brumes
Tu les entendras
Palpiter dans les champs
Encore fleuris

Elles recueilleront tes frissons
Pour mouiller tes amours
De larmes intimes …
Alors – fertiles – tes pensées
Humecteront tes pas …

L’orage – coup de semonce
Pour ta mémoire –
Secouera les monceaux cachés
De ton attente

Et tout le ciel
Aura la couleur des géantes –
Ta joie scintillera
Dans ta voix
Comme pour recueillir
Murmures  et  musiques
Soufflant comme
Un orchestre de
Verres entrechoqués

Le vent te rapportera l’humus
Son odeur se plantera dans
Ton cœur
Tout le frémissement des arbres
Te fera rentrer comme
Au creux du nid
Où s’endorment
Les anges

Il n’y aura nulle guerre
A l’orée flambante
De tes désirs
Et tu porteras loin
Ce doux chant
De la pluie :
Des sentes jusqu’au
Plus ardent des
Chemins

Déjà – comme s’embaumant
Un moment à l’aveugle –
Les géantes répondront
A ton errance qui
Questionne
L’absence –
Par des clins d’œil

Là – reprenant tes pas –
Tu les pousseras en une autre danse –
Pour les aller rouler sur
Le tamis des souvenirs
Que l’automne
Egrènera
Comme
Des étoiles plantées
Sur le vif de
Ton amour

Le doux chahut de tant d’âmes
Creusant ta propre voix
Te fera gagner
Toutes les sources qui gonflaient
Aux pieds des géantes
Blanches

Vocalise ( Rachmaninov) : Natalie Dessay.

Lamento della Ninfa - Amor - Claudio Monteverdi

mercredi 25 septembre 2013

AVEC CE BAISER LONG DU SILENCE

Sur le silence aigu de la montagne
Veillent mille fées …
Nulle incantation
Nulle dévotion

Avec elles nous siphonnons
Notre souffle
Avec elles nous façonnons
Nos voix

Le soleil est notre Phénix
Qu’elles embrassent
Il campe dans
Nos désirs

Une seule baguette magique
Et nous brassons
Les neiges –
Du regard

Mille amours nous chantent
L’éruption d’un seul
Au creux
De l’épine dorsale
D’où se dressent
Nos solitudes
Enchaînées

O combien de mondes
S’infiltrent dans
Le notre !

Et – comme si nous avions sauté
Au travers d’une claire
  Éternité–
Nous gardons la forme première
D’un lointain proximal

Et – avec ces moineaux
Qui picorent
Notre pain –
Nous avalons toutes nos pensées –
Lançant nos ailes
Vers un don familier
A l’abri des menaces de l’oubli
Pour l’accueillir :
Ce baiser long
Du silence

Aussi durable soit la patience
Aussi brève est l’attrape
Du hasard …
Nous – les palefreniers
Des rencontres
Sans âme –
Nous chiffonnons
Tout ce qui brille dans
Le bruit

Et – quand les voix s’emportent
Dans la justice –
Nous ouvrons – grandes –
Les portes de
L’indicible
Il saura éteindre le feu des énigmes
Pour grandir dans
Les fontaines et
Les fleurs

Les mille fées feront un tintamarre
Qui débordera de tous les précipices
Où geint la mémoire

Nous irons alors puiser
Dans les mots de la ville
En ressaisissant
Tout le gage
Gagné sur
Les voix
Où chante –
De proche en proche
Jusqu’au lointain –
Le seul silence
Complice de
La justice

Nos trois grâces le relanceront
Après avoir tout pris
Du hasard
Jusqu’à
La plus forte rencontre :
Celle de l’indéfectible innocence
Mesurée – partagée
Hors les murs :
Libre mesure
Libre partage
Que nous aura offerts
La montagne sereine
Dans l’horizon

mardi 24 septembre 2013

Pablo Heras-Casado Steps in for Injured Pierre Boulez at Lucerne

Pablo Heras-Casado Steps in for Injured Pierre Boulez at Lucerne

PRESENCE



Sous les étoiles
Ta main dans ma main –
Force sage me lançait
Des immortelles …

Tes yeux – force féline –
Jonglaient avec
Les roses

Toute fleur durable
Au surplomb où se dessinait ton océan
Avait poussé le printemps
A naître

Tu gravitais –
Cœur dans l’escalade du jour –
Autour de l’indomptable
Energie de créer

Et ton éveil a radicalisé
Mes découvertes :
Ton océan

Sage et sauvage :
Ta jeunesse demeurée aux cent phares
M’a donné tant de
Tendre lumière

Tout le suc des compagnons
Tout le sel de la marée
N’ont jamais effacé
Les traces de
Tant et tant
De secrètes
Grâces

Nous ne délions pas
Ton infini de chair
Et charme

Nous ne délions pas
Les lueurs du matin
Elles allaient jusqu’à l’éclat
Du soleil rouge …
Elles sont incrustées
Comme sur ta scène
Brûlante

Et les grains dans le grand vent
Allumaient le grain
De ta peau

Tout le beau concert des oiseaux d’océan
Disait tes cris modulés
En flammes

Tes cheveux valsant sur ton corps
Incendiaient la moisson
Des désirs

Tout ce qui – d’aurore ou crépuscule –
Montait et descendait
Sur le limon –
Se refaisait entre nous

Et ces esquifs – de toutes couleurs –
Ancrés – voile au sens du vent –
Te donnaient souffle
Et l’alignaient
Houle sur houle
Sur ton être de tigresse …

C’était ton regard …
C’est encore toi que
J’aime tant

lundi 16 septembre 2013

SOULEVEMENT



SOULÈVEMENT



Le soleil a fondu –
Les pyramides blanches
Se   sont évaporées …
La pluie frictionne l’air

Chair des amours
Vous frissonnez un peu
Mais l’automne rampe sous vos pieds
Puis vous tricote un grand manteau de velours

O ce seraient les lèvres
Qui rayonneraient
Dans des brassées
De sourire
Et
Des éclats de bohème indienne
Étincèleraient comme des chants désobturant
L’horizon – A l’ouest – à l’ouest
Sur les pentes d’ubac

Alors ce qui ternit vos pas
S’évanouirait avec
Dame Nature
Exorcisant
En communion libre
Vos mélancolies  grises
Jusqu’à la joie campée
Dans vos regards

O chair des amours – vous l’attraperez
La garderez dans ces mains –
Pour tous les temps
A venir –
Comme
Une source inaltérable

Et vous aurez tous vos souvenirs en un
A mordre de tendresse
Pour que l’automne
Soit votre
Printemps

O oiseaux vifs cachés dans vos chants
O papillons à renaître dans les fleurs …
La bruine prépare les métamorphoses
Qui vous embrasseront

Les braises des baisers sont
Des éclairs – des arcs-en-ciel
Adhérant au temps
Que vous – simples humains –
Avez capturé pour
Faire fondre vos
Solitudes

O vous qui avez marché dans la tourbe
Où la mémoire s’incendie …
Debout – debout
Sous le voile de
Vos larmes !
La chair des amours
Glisse dans le brouillard
Mais son rayonnement laisse
Craqueler le bois
Comme
Dans la cheminée où
Vous campez vos voix patientes
Qui lâchent toutes les flammes de
La vie : ce soleil où la nature
Exulte