samedi 8 février 2014

MAGIQUE FLEUR DE LA NOUVEAUTE



MAGIQUE FLEUR DE LA NOUVEAUTÉ



Celle qui fait courir tes yeux
Vers une invisible étoile
Celle qui alimente tes nuits
Dans une indicible identité :
La plus mesurée de
Ses lumières
Sur
Ton monde obscur
Est toujours là
A l’entrée de
Tes rêves
Dans
La royauté
Du silence qui les attend

Et de son empire de sable
Elle jette des grains
Qu’elle tamise
Avec sa paix –
Ouvrant grandes les portes
De ton désir

Sauvage – tu ne lui renvoies
Que brouillard et vent
En tempête
De la vitre
Où tu l’appelles …
Accepte un peu de forger
Pour elle : de la joie
A partir des veilles
Où tu fais danser
Tes mots

Qu’à ton tour – tu te rapproche d’elle
Avec les baisers de tes nuits
Sans sommeil
Et que ta ville – son grand manteau
De mille feux – l’accompagne
Dans ses rêves insoumis

O La voir – l’entendre
Dresser son corps à l’appel
De mon sourire
Et qu’elle me
Tende le sien –
J’en oublierais la course du temps
Qui fait remuer ma parole
En tous sens

Je lui cèderais
Le petit empire cosmopolite
Où se délitent les
Heures étriquées
De ma vie
Toute présence
Toute parole
Diront son
Nom

Oui ! Qui a pris une fois
Le cheval du hasard
Peut galoper
Maintenant
Vers la nécessité
D’un amour sans mur ni frontière

C’est elle qui – alors –
Rentre dans le chemin des fées
Elle qui couronne ton horizon
De la magie étincelante
De son regard

Internationale levée de l’obscur
Dans la rampe lumineuse
De l’exil :
Elle – est là :
Astre à conquérir
Sur tous ces phares qui courent
Vers l’oubli

Du plein sud
Montent toutes ces poussières
Blanches d’éclats
Elles disent
Le sable
Disent la tourmente qui le traverse
Mais n’est-ce pas elle
Le débouché
Du lointain ?

Ici où se perd l’accueil
Elle est reine du seul empire
Qui vaille : celui
De la grâce
Sans phrase ni héros au verbe haut

Et le vent qui court
Sous les vitres et
Sous l’auvent
Porte tout entier
Le rêve de l’ailleurs …
N’est-elle pas là – au bord
Du fleuve des circulations ?
Tu la reçois :
Rêveuse comme toi
Revenue de tout exil
Parvenue à l’universelle
Sensation de l’humain …
C’est son air – c’est son amour
Que tu prends sur les grandes jetées
De l’instant : là au cœur de
La ville ici encore
Éveillée 

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