mercredi 19 février 2014



L’OISEAU QUI VEUT VOLER SOUS MON PARAPLUIE



J’ouvre mon parapluie
Et un oiseau chante
Veut-il conjurer
La pluie ?

Mais l’orage n’entend rien
Et il fulmine sur
Mes pas
J’attends et je marche …
L’oiseau se sépare
De son arbre
Et vient
Voleter
Près de moi

C’est une hirondelle
Qui danse autour du parapluie
Je tends de mes mains
Le pain rompu
Vers elle …

Elle chante encore
Et capte des bouchées
Mais ce n’est pas
Mon don qui
L’intéresse ..

Doucement elle se pose
Sur ma main puis …
Légèrement
Passe sur mon épaule
Et nous marchons
Ensemble !

Qu’as-tu fait de ton exil
O Hirondelle ?
L’hiver te complait donc
Sur notre ville ?
Mais elle passe au silence
Et passe sur ma tête ..
Comme pour
Pénétrer mes pensées …

Nous nous dirigeons
Vers la Marianne
Sur la place de
La nation
Elle va et vole sous sa main
Qui appelle le monde
Elle va  et revient
Sur mon parapluie
Modulant  au plus haut
Et avec toutes ses couleurs


Elle me regarde …
Et l’orage gronde encore
Des éclairs nous prennent
Dans leurs lumières
Intenses

La bise du vent fait
Remue-ménage
Dans les
Nuées
Obscures au petit matin
Mais visibles par
Leur voile
Mauve

Et l’hirondelle annonce-t-elle
Un printemps ?
Le temps se découvre
Et laisse apparaître
L’étoile dernière …

La douceur de son cri
Maintenant me porte
A la joie
Innommable : cette hirondelle
Qui m’accompagne –
File vers un toit
Et je devine
Un nid
Où elle a installé
 Sa nichée  -
Derrière cette protection
Puis la pluie cesse

Avant de glisser dans le métro
Je perçois un chant
Plus aigu
Passant toutes les rumeurs
Qui traversent la ville

M’attend-elle pour
La fin du jour ?
Je vais voir
Un ami
Mais je ne saurai lui
Expliquer ce que
J’ai vu et
Entendu

Dans la ville – sommes-nous
Tous en exil – le temps
D’y bâtir des nids ?
Le soir venu
L’hirondelle vient
M’offrir ses
Modulations


Dans la ville je reconstruirai
Une autre demeure
Pour accueillir
L’hirondelle
Libre
Avec sa nichée 
Et sur ma fenêtre
Elle viendra
Voir le soleil inonder
Mon désir
Et nous partagerons …
J’ai suivi sa magie et
Les tournoiements
De son vol jusque
Sur les arbres
Bourgeonnants

Cette magie : c’est toi mon bonheur !

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