mardi 11 février 2014

POUR UNE CENDRILLON DU PETIT MATIN

POUR UNE CENDRILLON DU PETIT MATIN



Le plus fort de mes désirs
Ne se consume pas
Ni ne se laisse
Piéger
Par l’horizon obscur et espiègle
Qui règne sur les toits

Il est un phare qui vient de toi
Et donne de la pulpe rouge
A la coupe des lumières
Fleuries sur
Ton nom

Et le lointain défilé des yeux de fauves
Allume ta promesse en
Encre légère qui
Coule dans les
Bourdonnements
Des rumeurs
Pour y graver la douce
Haleur de ton chant

Qui bombarde la distance
Au feu nourri de ta
Présence ?
Ah ! Comme elle est majestueuse
La Cendrillon de chaque
Petit matin !

Tout un monde – sans cesse – à reconquérir
Et cette ville – ici – qui embobine
Toutes les images de
La tienne :
A conquérir aussi
Sur un désert infini !

Et notre filet :
Celui des toujours néophytes
De l’amour-enfant –
Attrape toutes les lueurs
De l’instant :
Véritables agapes plongées
Dans ton sommeil de reine
Sur le lit soyeux de
Ton propre désir

La fantaisie qui te nourrit au petit matin
Jette tes yeux sur toutes
Les lignes de cœur
Et les mord
A plaisir

Tes mains qui sautent
Sur le clavier de tant de lettres
Comme avec l’iris de
Ton regard fervent
On les suit
Comme
Sur une échelle à coulisse
Pour ta langue érigée
A l’aurore

J’ai mené mon chemin en te passant
Les traces d’un moment grisé
Par la fougue merveilleuse
D’un partage pour
Tes attentes

Ce chemin filé par tant de désir
S’ouvre à toutes les voix
Qui dessinent leur
Lointain dans
La proximité

Tant de surprises à graver
Sur la carte du tendre
Pour exorciser toute
Sauvagerie
Cannibale
Et …

Saisir le fin mot
D’aventures amicales ou amoureuses
Comme avec des identités
En suspens :
Avec toi :
Gouttes de pluie tombées
Sur le miroir du
Savoir …

Ainsi voilée : l’insurrection
De la pensée se sépare
De Narcisse
Mais touche l’horizon espiègle
Qui aura drainé tant
De nuées

Un grand désert se réouvre
En oasis où je tiens les
Mots d’aller
Vers toi

Sentant et filtrant
Les pas feutrés du silence
Où s’étreint le dernier
Parcours de la nuit –
Je m’en vais
Inscrire
Les lettres d’argent
Qui vagabondent encore
En dernière ronde
D’un poème :

Pour toi sous tous les toits
Où a pulsé ma voix
Je m’en vais de l’arène
Qui fabrique ma scène –
Et mes humbles pensées
Viennent t’enlacer

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