lundi 31 mars 2014

DE LA CHOSE PUBLIQUE L'ESPOIR S'EST EVANOUI



DE LA CHOSE PUBLIQUE  L’ESPOIR S’EST EVANOUI




Soir d’effusions lentes et ennuyées –
Il n’y a pas d’espoir diffusé des urnes
Qui puisse ouvrir les vannes
D’un temps autre
Épanoui

L’illusion d’un feu sacré
Ne peut plus défrayer
La douceur du
Printemps

Et les nouveautés  sont en panne de bien
Depuis longtemps …
Elles sont : pas
De loups
Qui dévorent le rien banal
Et laissent un goût
D’amertume sur
Nos lèvres

Ce soir – halètent :
Le bien – le bon et le beau
Qui ont plongé
Au milieu
Des reptations de vampires
Non ! Ne laissons pas
S’asphyxier et se
Perdre les rondes
De l’Humain
Autour du
Large étau
Du rien

Le merle nous a chanté longtemps :
O Ne soyons pas tristes
Créons notre piste
Pour écrire aux frontons
De nos propres maisons :
Le bien de tout accueil
Le beau de tout soleil
Le bon de tout éveil

Nous aspirons à ouvrir le monde clos
En passant outre l’écueil
Des dignes nuages
Comme rêves
Pour la vie

Ils font grand tapage :
Tous ces ignares
De l’humain
En mettant en cages
Le si bel art  des
Constructeurs

Mais il est l’heure
D’attraper les chants
Qui ne louvoient pas
Avec les « puissants » de ce monde …
Des chants qui ne soient
Pas enchaînés
Et que l’on
Puisse danser
En libres rondes 
Libres de faire vibrer
Les cordes sensibles
De la rébellion

Quelques pas de côté et
En avant dans la vertu
Qui sera notre drapeau
Jamais mis en berne …

Et nous casserons les vases
Où s’est emmagasinée
La parole vorace
Nous la tiendrons
Dans l’ivresse d’une paix
Étendue d’ici à
L’horizon

Nous l’accrocherons à nos oriflammes
L’accordant aux brûlis de
Notre présence
En feu

Ainsi l’écho de notre désir
Sera entendu comme
Un seul cœur
Flambant aux
Courses de
Nos vies

Qui cueillera dans les jardins en fleurs
L’ultime obsidienne
Où se reflètent
Leurs éclats
Nouveaux
Qui le fera aura gagné
L’éruption soudaine
De tant de terres
D’incomparables
Richesses
Pour tant et tant
De printemps ainsi
Libérés des
Monstres jouant
Aux maîtres de toutes
Nos cérémonies pour mieux
« Intégrer » en faisant la
Chasse aux différences
Ou en les renforçant
Dans leur froide
Bouche à tout
Avaler

Nous sommes sortis de ce jeu :
Leurs urnes sont à
Chaque fois
Plus funéraires
Elles enterrent ce qui se plante
Et ce qui se pense
Elles sont avec
Les vampires
Des dents qui mordent
Ceux qui – parmi les pauvres –
Jouent à leur jeu de
Cadavres et …
Ceux qui – parmi les étrangers –
Entendent participer
A leurs prébendes pour leur « intégration »

Mais il n’y a nul havre
Du côté de tous ces vampires
Et toute la liberté est
Courant d’air qu’ils
Chassent de leurs
Châteaux – de leurs palais – de leurs bourses –
Avec le plumeau
Servile dans
Les mains
De leurs valets
Liberté – en notre nom !
Ne vas pas mendier aumône
Et assistance auprès d’eux
Car leur liberté c’est
La guerre et la
Misère !!! … Pour
Leurs prébendes et pour
Leurs places qu’ils
Chérissent tant !!!

Schumann-Fantasiestücke for cello and piano Op 73 (Complete)

jeudi 27 mars 2014

Luciano Berio: Sequenza III, per voce femminile (1965)

Elliott Carter / The Canby Singers, 1966: Heart Not So Heavy As Mine; Mu...

LIBRE ISSUE DANS LA LUMIERE



LIBRE ISSUE DANS LA LUMIÈRE



Décidée : la fulgurance d’un espoir
Déchire la toile d’araigne
Des mots tenus
Pour inutiles
Par la faconde
De l’ennui

D’opératiques paroles
Livrent l’arôme
De la nuit
En un cœur ivre
De musique

Et la chair taiseuse
Des amoureux transis
S’ouvre aux rires
Qui oublient

Des gouttes de mots livrent
Des entrechats où
Leur présence
Balbutie

Le temps s’enfuit
Bradé par le squelette
De la solitude où
Sa tête au
Silence
Est balafrée par
L’instant qui vient
Vacillant d’altitude serrée
Au suif du
Lointain

Freine ton attente ! O Pensée
Des maintenants assoiffés
De joie effrénée
Que la lumière
T’étreigne
Dans ses bras de velours
Qu’elle demeure libre :
L’issue d’où sourdent
Les secrets des
Rumeurs
Insues
Dans leur apprêt
De toujours

Qu’elle les fasse sauter
Au-delà des murs
Qui séparent
Et …
Qu’elle les entraîne
Dans ton amour …

Les voix qui ont soulevé
Le gouffre de la ville
Sont cet archipel
Qui te délivre
O Pensée !

Glenn Gould - 39. Dmitri Shostakovich, Piano Quintet Op.57 [ 1961 ]

mardi 25 mars 2014

L'IVRESSE NOCTURNE A PARIS

L’IVRESSE  NOCTURNE A PARIS



S’enfournent les mille feux des fauves
Dans les filons et les veines
Scintillant au-delà
Du carrefour

Et l’ombre est le tamis où ils valsent
Étoffant la lumière d’où
Des branches-diamants
Feuillettent le silence
Qu’on lit sur la chair
Tapissée par
La vitesse

Mais des voix chahutent ici
De leur présence portant
L’ivresse de leur concert
Qui s’attarde dans
La nuit –
Comme en autant
D’estafilades sur
L’instant

Vous vous emparez du temps
Que l’amour dévore –
Tout en chuchotant
Des mots doux
Et la vitesse
S’enfuit
Comme le décor
D’un ennui

Pierrot Lunaire se démultiplie
Entre les réverbères …
Funambule – vous l’appelez
De loin – de votre table secrète –
A son tour – il vous interpelle
De son cœur serré dans les
Branches diamantaires

Tu crayonnes ces mots
Qui résonnent en lucioles
Sur le bord de tes lèvres –
Aspirant jusqu’au sol
De l’avenue
Les paroles des revenus de partout
Avec leur veille comme rêves
D’être tout

Toi qui as chanté le désert
Des sans-lunes
Accroche à la terre
Des pans entiers
De leur errance
Quand ils jaillissent ici
Comme le plus profond
Des sens imprévus
Que régissent
Des fleurs
Jamais vues

vendredi 21 mars 2014

Mischa Maisky: Rachmaninoff & Shostakovich. Concert in Moscow

LA CHANCE SOUS LA CLEF

LA CHANCE SOUS LA CLEF



Le printemps dans nos murs
Démultiplie le désir …
Seule promesse
Qui nous tende
Vers le futur

Sagesse des revenus de l’infortune
Ils virent dans notre vie
A tous les soleils de
La volonté levée

Le soir vient
Avec ces voix d’éveil
Soufflant le vent
Au change de
L’espoir …

Et le couteau du temps
Vendange dans leurs jeux de hasard …
Il dénude le silence et
Allume l’instant des
Coursiers de la
Chance avec
L’amitié

Ils ont donné une clef à la chance
Ceux qui l’ont ouverte
A la musique en
L’armant de
Leur présence
Fraternelle :

Jeunes conjuguant leurs gammes
En l’appliquant à la paix
Liée par leur
Compagnie

Un grand nid de rires sauvages
Désencage l’art de l’accord
Pour conquérir un LA
Sur la corde des
Désirs :
Tendresse gagnée sur
Les promesses gagées pour
Leurs futurs désaccordés
Par la concurrence