dimanche 13 avril 2014

EN GLISSANT DANS LA VACUITE



EN GLISSANT DANS LA VACUITÉ



Glisser hors du lit des habitudes
Et filer son train dans les bras blancs
Du matin qui étoffe la place
Quand les fauves
L’ont désertée

Pierre et ciel chantent ensemble
Macadam et toits en accord
Les arbres imposent
Leur couronne
De chevelures
Vertes
Autour du carrefour …

La ville respire même si
Elle ne crache plus sa vie
Dans un voile de
Lumière …

Et le temps se perd
Il s’évide de toute humeur
Les rumeurs sont rares :
Pas de sirène dans
Le courant des
Fleuves

Tout semble lent au travers
Du pas des passants :
Voyageurs – enfants et familles – personnes âgées
Cueillent le moment de
La vacance

A l’approche de midi
Les fauves viennent remuer
Dans un carrousel joyeux
Un oiseau sous  l’auvent
Une sirène tonitruante
Secoue le silence

Voilà qu’une musique
Souffle de la présence
Qu’accompagnent alors
Les paroles libres d’amoureux et d’amis
Sortis tard et comme massivement
D’un seul coup de
Leurs havres

Des rires grattent le ciel :
Coups de pieds
Au réel
Le soleil sort alors
En exorciste de
L’instant

Maintenant – une ville nôtre
Chasse toutes cendres
Du carrefour
Sans happer l’Homme
En le sortant du vif
Chaos habituel
Qui s’évanouit  

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