mardi 22 avril 2014

POUVONS-NOUS ENCORE FECONDER NOTRE HISTOIRE



POUVONS-NOUS ENCORE FÉCONDER L’HISTOIRE ?



Petit appendice à la porte dérobée de l’absence
Qu’un allumoir adventice enrobe d’une ouverte présence
Et tout ce qui – doucement – se réveille
En attendant le serment verni
Des halos du soleil

La tête encore dans le sable des songes
La fête aux accords de table
Qui les rallonge

Nous – ruminant du vers pour verser tout notre soûl
Nous acheminons nous tenus pour deux sous …
Quelle histoire allons-nous encore féconder
Au sens giratoire que nous devrions emprunter ?
De notre corps aucun recours ne peut nous amender
Ni à notre cœur retourner
Les faux battements
Hasardés

De fausses mains secourables arrachent notre peau
Ce sont pinces sauvages qui serrent comme un étau
Les rêves dont nous ne pouvons sortir
Qu’à ravaler ce qui suinte
De nos désirs

Les murs eux-mêmes pourraient-ils s’ouvrir
Quand la main impure taillade
L’espoir de découvrir

Le temps fétiche escalade tous nos sens
Et tous ses partants trichent à la parade d’un sens

Agioteurs de l’attente qui frappez au marteau
Dans le poids de nos paletots tendus
Sur nos pauvres corps fourbus
Il est un jour sans veine
Et sans halo à l’horizon
Où la haine  évide au galop
Toute raison
Et vous …


Vous déchirez les pages des sages
Avec l’impatience de voir
Mise à nue
L’Humanité sous vos oracles
Qui n’exercent pas
Des miracles

Votre Dieu est à nos yeux
Ce que l’enfer demeure
Pour tous ceux que
Vous mettez
Aux fers

Vous – les véritables parjures
Qui hypothéquez notre futur
Vous quêtez notre douleur
Pour l’enfoncer dans
Le malheur en
Effaçant notre
Passé avec
Les pièces que vous ramassez
Auprès des puissants

Si l’Humanité s’agenouille
Devant votre aparté
De fripouilles
C’est que
Vous l’avez irriguée
De négativité et fatiguée
De tant de courses
Sans sources

O gens des matins urbains ! Gens au blanc d’innocence !
Soyez les hôtes mutins dans ce bain d’existence !
Tant que la terre tricarde continue
De tourner autour de
Votre turbin

Il est toujours temps de mettre à nu
Toutes nos années perdues
Et quand l’aube tricote
Ses intrigues –
Jouons à ce qui nous irrigue
De terre en ciel !
Toujours du sang de la beauté
Pacifique et combattante
Nous avons semé
La musique de
Nos attentes

O gens au fardeau du temps
Il nous faut ôter le rideau
Qui suinte de suif
Sur les épaules
Des perdants
Que nous trouvions l’ailleurs : Ici
Avec nos paroles-alluvions
Pour aller – non hâtifs –
A l’envers des
Brailleurs ignares –
Vers nos droits à notre aurore –
Celle de chacun-chacune
Levée en chacun
De nos ports
Mais liés
A un seul rêve :

Celui de river la beauté
A ce qui jamais ne sévit à l’encontre
De l’étrange pour rencontre –
De ne plus s’habituer
A l’habit neuf
Du pouvoir –

Juste savoir qui ravisse
Les matins blêmes
Parce qu’il sème
Sans sévices :
L’accueil et le partage
Pourvu que notre soleil le veuille :
Celui de nos cœurs et
De nos âmes
Séduisant
Comme une femme et
Sans terreur à la
Clef – juste
La terre appelée à
Renaissance avec toute
La patience de nos passions …

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