vendredi 30 mai 2014

ENVOI DANS LE TRANSIT DE LA NUIT



ENVOI DANS LE TRANSIT DE LA NUIT



O Le transit dans la nuit …
Le regard photographique
Sur des compagnies
Avec des réquisits ancrés
Dans l’oblique des ombres
Qui embellit les secrets
Dans l’applique
Des regards

Avec nombre de voix
Lancées au hasard de l’oubli
Et un seul envoi de poésie
Qui s’y plie

Elle a la faveur de la durée :
Cette ferveur traînant l’attrait
Du provisoire en chanson
Comme épreuve de
La passion

Et quel vertige vous emporte
En sautant à haute voltige
Tous les murs de l’étrange
Par-dessus les portes
Qui dérangent

Et vous ne tenez aucun siège
Vous ne posez aucun piège
Pour lancer ces airs
A la ronde qui
Ne conquiert
Aucun monde
Mais …
Trament symphonie en partage
Pour compagnie d’âmes
De tout âge

Jamais votre désir ne s’évente
Il reste assuré sur
Ses pentes
Avec la corde vibrante
De l’amitié qui ne
Peut se livrer
A moitié

Mai finissant garde souvenir
Dans ce chant de barde
D’avenir pour toute
Tendresse de
Chair et de
Pensée
Quand
Semble avoir cessé
Son beau passé

Les étoiles absentées de Paris
Rayonnent dans des
Paroles d’houris
Toute musique
Des sphères
A conquis
Leur univers

Le temps s’incruste dans l’ivresse
Et – lentement – il se déleste
De l’éphémère qui tranche
Avec leurs voix comme
D’anges

mercredi 28 mai 2014

IL Y A DEUX SOLEILS QUI SE CHERCHENT



IL Y A DEUX SOLEILS QUI SE CHERCHENT



Au bord de l’avenue –
A partir de ses rives où
Se dérident les rires –
Se content des vies
Qui – voraces –
Mangent
Les nourritures des jours passés
Et les renvoient à l’air libre
De l’errance

Les mots avides mordent le temps
Et se ruent vers l’inconnu
Du partage

Le « poète » y roule sa solitude
Pour mastiquer du verbe
Ramassé dans l’oubli
Aux plis de cette
Errance ciblée

Car ils avancent – dans la nuit et …
Perdant leurs blessures
Au creux où s’avive
Le futur :
Dans le charme de l’amour –
Ils jettent leurs armes
Dans un bain
Comme
D’eau vive où
S’évident leurs solitudes –
Où s’innervent les chants
De multitudes

C’est sans souci du silence terne
Qu’ils peuvent assurer
Les cœurs asséchés
D’une relève
En les aspergeant de
Mystère et de
Grâce …
Simultanés

Écoutez le langage de deux amants
Ayant gouté hors de
Toute cage
Au sommeil du jour –
Ils libèrent leur veille autour
Des confidences sur
Leurs cœurs
Toujours

Et par où passe ce partage ?
Par le sourire entre
Beauté et
Justice
Ce qui forge leurs désirs
Déglacés de tout
Artifice

Reste à entendre ce soleil dru
Quand grince celui
De la mélancolie
C’est Ici :
L’ailleurs aux grains de folie
Que nulle prudence
N’éconduit
Ici – nul sage ne tance
L’école pourpre
De ces mages  

Thelonious Monk - Just You, Just Me

mardi 20 mai 2014

L'ENNUI ET SON FRUIT



L’ENNUI ET SON FRUIT



Forer l’ennui – le transpercer –
Le tout en lançant
Son cri
Dans des langues épuisées
Par leurs pays –
En usant
De modulations qui
Telles une  perceuse –
Enfoncent des clous
Dans la réalité
Aux mornes
Murs

En comptant le silence
Qui les habite –
Enfourcher
Le cheval de l’oubli
Et balayer les mots-forces
Qui créeraient des
Dilemmes ou des
Malentendus sur
Le chemin des
Respirations

Puis … Casser les murs et
Souffler au cœur de sa
Demeure provisoire …
Demeure du poème
Sous l’auvent
Pour que soit
Ouverte
Plein champ :
La passerelle aux châteaux
De la nouveauté …

C’est la jeunesse qui s’y aventure
En laissant patauger
Les souvenirs de
Ses vies
Dans les douves

C’est du poème que l’on rentre
Dans ce focus du nouveau
En se brûlant de
Fantaisie

Ainsi tiré – le macramé des passions –
Vient habiller plein soir
Jusqu’à la veille et …
Ses nœuds s’animent –
Réchauffant comme
Braises la froide
Distance

On revient doucement aux laves
Où vient rouler l’ennui
Jusqu’à ce qu’il
S’évanouisse
Au creux
Vidé de
Son fruit

On se souvient alors de son âge
Et l’on mange doucement
Ce fruit …  

LE MENSONGE TONNE !



LE MENSONGE TONNE !



S’il n’est aux humbles vies
De parcours décidable
On rendrait ses avis
Sur des choix misérables

L’ineffable pouvoir
Encenserait ses guerres
En insensée victoire
Au savoir terre à terre

Oui ! Mais qui lève l’arme
Aussi sophistiquée
Veut jouer la belle âme
Et Diable éradiquer ?

C’est un monstre vampire
En civilisation
Forgeant son Saint Empire
A l’enfer de Talion

Tellement la terreur
Tente sa mécanique !
Il joue avec ardeur
A l’ange prophétique

Là-bas l’humble misère
Écartelée aux feux
Sous l’étreinte des fers
Devient terrain de jeu

L’innocence incarnée
Est trempée dans le sang
Et les « âmes bien nées »
S’accordent aux puissants

Des « hameaux stratégiques »
En « boucliers humains »
C’est cette mort tragique
En comptes inhumains

Si vraiment s’insurger
Pour la paix offensive
C’est pour eux exiger
L’indépendance active

Les vampires drainent
Opinions sur des songes
Où l’innocence est reine !!
Il tonne : le mensonge !!!

Ce ton de « démocrate »
Habilite à tuer !
Non violente ruée !
Désarmons ces pirates !

Et prenons la relève
Et partout où ils se cachent
Obligeons-les à trêve
Les entraînant – ces lâches
A jeter arme « at home »
Et si nous espérons
Dans le bon droit des hommes
Alors nous gagnerons