lundi 19 mai 2014

CARESSE ET SOUFFRANCE



CARESSE ET SOUFFRANCE


Sa caresse insistante –
Brin d’été au matin –
Le soleil – pleine lumière –
Grise-t-il les têtes
Qui filent vers
La grande
Ombre du
Travail ?

Sourires bétonnés –
Les passants pourraient-ils
Retarder l’heure sombre
Du diable ?

Les pas cumulés par
Leur course massive
On les dirait comme
Aveuglés d’azur …

Courent-ils après leurs ombres
Sans le savoir – ceux-là mêmes
Qui viennent de sortir
De leurs rêves ?

Se saoulent-ils à l’oubli de l’oubli ?
Les mémoires de mai sont-elles
Maintenant enfouies dans
Les eaux troubles de
La vitesse ?

Lilas bleus au cœur d’azur
Cerises muries dans
Son battement …
Vous ne seriez plus les alliés
Par lesquels renaissent
Des jungles et
Des déserts
Les oiseaux exilés
Pour nos belles saisons ?

Mais si : les frais matins sont
Occupés par les envols …
Peut-être la lumière rentrera
De nouveau dans
La trempe d’un
Peuple
Quand tout l’obscur
Aura achevé le cycle des poses
Après tant de marches
Stoppées net

Pour ce moment : toute compromission
Avec des « phares » virtuels
Et ombres - sous-fifres
Des puissants
Rogne la chair vivante
De chaque être

Et l’affreux vacarme sur
Le dos de tous nos
Frères étrangers
Ou fils d’étrangers
Impose une douleur
Dans toute la
Chair contrite
De tous nos
Frères

OUI ! Beau soleil :
Nous ne ruminerons plus
Passivement de ta lumineuse
Clarté qui nous
Caresse !
Nous – qui nous disons poètes –
Les temps sont déjà
A la relève de
Nos chants !

Ils font bruire les embardées
De tant de jeunes
Passeurs
Par-delà les bornes
Et les sens interdits sur
Toutes les rues et routes de
Notre pays qui signale
Leurs passages
Et … Les oracles s’entendent
Comme leurs chants innocents
Et rebelles créateurs des
Nouvelles sources
Du poème

On entend ces chants
Peupler déjà
Les artères et les nerfs
Du grand corps
De la cité
Ils construisent déjà
Partage et demeures d’accueil
Pour parer à l’esclavage
Et à la misère

Les poètes de notre moment
Sont là – réinventant
L’amour et
S’ouvrant à toutes
Lumières issues du soleil
De mai florissant
Secrètement
En nos têtes …

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