lundi 30 juin 2014

Karol Szymanowski - Songs of an Infatuated Muezzin

VERTIGE !

VERTIGE !!



Terre à l’infinie configuration de l’avenir
Tu t’ordonnes et harmonise
Les hasards
Pour cultiver les belles fleurs
De la nouveauté
Sous l’œil torve
De guerres
Imbéciles
Entre humains aveugles

Terre de toutes les évolutions niées
Par des thuriféraires
De l’ignorance
Erigée en
Destin

Terre ! Tu es offensée
Dans ton existence mystérieuse ! :
On voudrait spolier ce
Qui te reste de
Nature et …
Avec un grand cerclage de
Feu – de fer et d’atomes –
Emprisonner tes
Aurores – tes
Saisons !

Quel vertige de ne pas te découvrir
De sœur dans le cosmos !!
Mais cela n’étonne pas
Les monstres de
Nous savoir
Solitaires –
Nous les humains
Dans l’univers !

Terre ! La peau de ton ciel
Sur nos peaux d’humains
A construit leurs
Couleurs
Et nos langues – nos sciences
N’en ont retenu qu’une leçon :
Un seul sang pour
Tant d’innocences désignées
Pour la mort et …
Tant de crachats à la gueule
Des fontaines et des mers
Parmi nous : des monstres
Pillent – rançonnent
 Et tuent ou délèguent
Des tueries pour
Assassiner la
Nature et …
Dans elle – celle de l’Humanité
Ainsi l’humain est
Arraché à
L’humain …

Quel instinct de mort
Ces monstres instruisent
Pour tout ce qui relève de
L’innocence et de
La paix grandie
Dans une nature policée
Mais vierge et riche
De toute empreinte
De la domination !

vendredi 27 juin 2014

Elliott Carter: The Minotaur Suite (1947) (1/2)

LA FORME ET LE MÊME



LA FORME ET LE MÊME



Rien n’est vraiment le même sauf ce que l’on sème
Ecrire est à l’art ce qu’aimer est au hasard
L’on retrouve le même aux accents d’un « je t’aime »
Et le poème a part au désir qui démarre


Contre trop de fumée on tend à fulminer
Face aux rideaux l’on peste – qu’est-ce qu’il en reste ?
Oui ! Le poids des années qui nous ont malmenés
On le prend – on le teste – on ne change sa veste !!


Et tout prend ainsi forme quand on le transforme
Or la beauté des choses rencontre la rose
On découvre printemps par tous les mauvais temps


Tumulte de l’informe … Tu nous désinformes
Il est temps que s’impose en liberté – qu’on ose
 Animer tant et tant avec le bel instant

jeudi 26 juin 2014

JUSQU'A LA VEILLE ULTIME



JUSQU’A LA VEILLE ULTIME




Des globes phosphorescents
Dessinent sur la commissure de lèvre d’avenue
Comme une planète
De veille

Ici – la nuit ne grince pas –
Cosmique – elle se fond
Dans la forêt des voix
Au milieu de laquelle
On entend chanter
Le silence …

A saisir tel que
La vacance en éclats doux
De mots-nuages
Rince
Les regards avec une
Grâce soyeuse …

On rencontre ces derniers :
Revenants de rêveries amoureuses :
Ils vivent – vous arrosant
De lueur joyeuse
Pendant
Que – filant leurs dernières conspirations –
Les derniers indiens brassent
Un verbe secret avec
Des sourires
Pour
La compagnie complice …

Et … Lentement – s’en vont glissant
Sur les bouches des derniers
Veilleurs
Le dernier vin de
L’ultime miracle :

Celui de la voix d’un poète
Répondant aux premiers chants
Du merle frondeur
Par un chant sorcier
Tout contre le fond silencieux
Des voix 
Mais un chant pour la paix :
Première scansion
D’un ailleurs
Innervé dans
L’ici et son heure devenue
Matinale

Album sur Piazzolla

http://www.deezer.com/album/710362

lundi 23 juin 2014

REVEIL DU CIEL ET AMOUR



RÉVEIL DU CIEL ET AMOUR




Le ciel se réveille en se mouchant
De vapeurs qui lancent
Le vent en ruée
Dans les arbres

La lumière découpe la ligne
De fumée d’un avion
En lettres d’argent

Et les petites brassées de mots
Du petit matin – avalent
La fraîcheur persistante
Et redonnent chaleur
A l’âme accompagnée
De café

Première sortie du soleil
Juste là – en face –
Aveuglant le regard
Et juste là …
Dans la ligne de son éclat :
Deux amoureux s’embrassent
Tendrement … :

Chant dans le champ :
Ce qui vaut pour
L’infini d’Agapè
Et pour la lettre
D’Éros …

Toutes les ombres dansent autour …
L’offrande du hasard est
A  la recomposition
Des places

Voilà qu’on se prend de nouveau
Au filet du lointain :
Rets de lumière
Intense
Comme sur une oasis …

Ici est oasis au comble
Des circulations
Ici serait au milieu d’un désert
Où le soleil ne donnerait
Que des îlots dans
La pierre de
La ville

Comme on aime à naviguer tout autour
Sans changer de lieu –
Du regard –
Simplement du regard
Avec un bain de
Lumière chaude !

On aurait ainsi franchi tous les murs
Pour envisager le lointain
Qui serait avec une fée
Naviguant  dans la
Chaleur solaire !