lundi 4 août 2014

LE SECRET TOUT ETOURDI



LE SECRET TOUT ÉTOURDI



Écoute ! Montagne ! : Ce secret …
Il est agrippé à tes pentes
Il jaillit en source
De tes veines-cristal
Et bat dans ton ventre rocailleux

Écoute et vernis les haillons
De ma voix hoqueteuse
Avec le lait de ton
Silence glacé

J’épouse les nuages qui te caressent
En attendant ici une grande
Pluie d’amour

Brûlant le chiffon de mon errance
Avec tes éclats cristallins
Il me reste à batailler
Avec le vent
Qui frémit
S’étirant
Depuis
Ta robe de zibeline
Fixée à ton cou

Écoute ! C’est ainsi que j’assoie
Ma musique – de ton flan
A tes seins
Je les devine capricieux
Emportant le caducée
De mon désir …

Bruine soudaine qui n’ébruite pas
La douceur battant – énigmatique –
Sur tes traces féminines
Effacées sans
Séduction  

De tes hauteurs : tes clins d’œil
Que l’on imagine – ici –
A travers un épais
Voile qui t’immacule sûrement

Puis – sur nos têtes – le ciel
Semble cracher au
Coup par coup
Sur le secret
Tout étourdi

On te le dit maintenant
Même s’il est caché
Dans tant de
Nuées rassemblées

Montagne ! Te couvres-tu
Pour ces fureurs
Orageuses
Qui semblent fermer
Les cœurs sur eux-mêmes …

Mais – après toutes leurs palpitations
Si éreintantes –
Le dernier mot demeure
A l’amour invariable et fidèle
Comme toi : Montagne
Si aimable qui laisse
Transpirer l’éternel
Jusque dans
Le hasard du temps !

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