dimanche 30 novembre 2014

SHOSTAKOVICH The song of Forest part-1/3

Fairouz- Donne-moi la flûte...(poème traduit)فيروز- أعطني الناي-.atini nay

Liszt - Années de pèlerinage. Première année: Suisse, S. 160 [André Lapl...

Franz Liszt - Années de pélerinage; Claudio Arrau



BRAISES ET ÉCORCE



N'ajoute pas les braises à ta pauvreté
N'incendie pas ta liberté
Qui la jouxte …
L'écorce du temps
Épouse ta peau …
Cœur sur corps : gravée -
Elle tempère ton cri
De la force
Battante
D'un verbe lavé
Dans le creux de l'instant

Là : grâce rieuse sur tes lèvres -
Elle est oublieuse clarté
De cendres
Sur le livre ouvert
De la misère

Il y avait ces volcans incendiaires
Que couvaient les rêves
De lumière …
Ils se sont fondus dans la guerre
Sans qu'aucune trêve
Ne trace pour
L'innocence
Un chemin pour demain

Mais les mutins de l'aurore
N'ont-ils pas – chevillée aux corps -
Cette misère en détresse
Quand les matins
Chagrins
Habillent de vieillesse
Et de pétrin ce qui
Brille encore
Au loin ?
Or certains ont ce soupçon vénéneux
Pour une liberté hameçonnée
Selon eux
Par des cerveaux haineux
Où une servile pensée  innerverait
Leurs veines de vampires
Universels

Sourd et saoul est ce soupçon :
Car qui donc siffle sur les aspirations levées
Et leur océan passionné
Un air putréfié
D'où l'horizon se pétrifie
A la vitesse d'un sang
Retourné par
La vivisection d'un présent
Dévoré par un passé
Absent à la
Mémoire
De ceux qui n'ont nul avenir
A présenter que
Leurs miroirs
Brûlants

Cependant la ville engrossée par ces monstres
Ne va pas vaciller pour
Leurs rencontres
Elle donne grâce à ses « enfants » rebelles
Pour qu'ils s'essaient
A la rendre juste
Et belle
Même si des cendres encore vives
Immobilisent une misère
Chétive et donc rétive aux chœurs
Des mutins tonnant
 Contre toutes ces guerres inutiles
Où cornent encore des
Rolands imbéciles !

samedi 29 novembre 2014

Krzysztof Penderecki: Die Teufel von Loudun (1969) Atto I

Stockhausen: "Gesang der Junglinge"

Anton Webern - Five Songs, Op. 3



CORMORAN AU FIL DE LA MER DE GÂVRES



Sur le roc érodé par la mer
Se pose le cormoran …
Il a allumé la lune
Sur ses ailes
Qui battent
L'écume

Il cueille la nuit avec ses appels
Et gratte le temps sous
Son pertuis obscur

Ses pattes rivées
A cette porte de l'infini
Que ne l'ouvrirait-il pas
Pour resserrer les rives
Pour enclouer
Les eaux de ses
Rêves
D'un seul coup

Énigme que son envol
Jamais dérouté par le lointain
Inconnu …

Cris cris caressant les étoiles
Quand elles vont se coucher
Dans le cœur flambant
De l'horizon

Il crie pour approcher
Les esquifs rampant rapides
Sur le roulis …Vers …
Les ports

Puis il rentre dans le jusant
Qu'il a ajouté à
Son jeu vital

Ouvrant la brume
Il va – humant la lumière bleue -
La blanchir sous son cou

Sur les eaux – son bec long
Claque dans les algues …
Il va jusque dans
Les courants
Que déroule la marée
Où il passe son corps
Comme pour creuser
Creuser encore ...

Jukka Tiensuu: Voice Verser - Anu Komsi

vendredi 28 novembre 2014

La rose et le réséda, poème dit par Louis Aragon - Février 1943

Ceux qui vivent, Victor Hugo

Etienne De La Boetie - De le servitude volontaire partie 1

Teresa Stich-Randall - Nacht und Traume, D.827

Lisa Batiashvili Brahms Violin Concerto LIVE



AFFLUX DE LA SOURCE DANS LE TOUJOURS



Sur les doigts à la source
Pleure la délicatesse
Et s'en va l'au-revoir
D'avoir laissé
La tendresse
Sans autre ressource
Qu'un humble savoir

Mais il reviendra le « bonjour »
Où avait afflué
Le toujours
Car ne se dévoient les larmes
Qui ont fleuri
Une âme

On tente sans-cesse à leur soc
De lier les fines veines
Des rocs
Où laboure l'inattendu pourquoi
Car on ne se tend sec et cois
Devant l'aventure
Du monde
Où se fissurent tant de rondes

Mais le grand vent ne peut assécher
Du souvenir les bonnes boues
Si nous nous mettons
Encore debout
Pour rendre
L'avenir
A notre psyché
En fertilisant nos souvenirs
Sans que l'absence ne les fasse défaillir …
Ce sera l'aurore dans nos mains
Qu'encore avec le souffle
Nous marouflerons
Les lendemains

Non ! Ne fuies pas jolie bohème !
Qu'à l'errance tu donnes cible
Pour que sonne la fin
Du crible où
Tu as passé
Tes peines …

Viens – reviens inonder de présent
Les liens qui grondent et courent
Là – par le milieu de tes rondes -
O Sur nos rives ! Belle onde !
Pour tous nos rires
Et nos tours
Sans qu'ils ne deviennent évanescents …
Saute nous dans le cou
Et n'achève pas
Nos questions
Même si elles mettent bout à bout
Nos fluctuantes raisons
Avec nos fuyantes
Passions

Et la terre se joignant au ciel
Nous soignerons nos petites serres
Où poussent nos grands airs
Avec des fruits
Et des fleurs essentielles
Sous-pesant l'envol
Des grâces sur
Nos traces
Avec les sources qui passent
Devant et en avant
De nos rêves
Pour qu'à l'Humanité soit trouvée trêve
A la seule question qui
La torture :
Celle de sa disparition
Derrière toute
Nature


AMOUR EN ROUE LIBRE


Adonis – tête en roue libre -
A rouvrir le feu de
Mille et mille nids
« Fait sa fête » à
La vitesse
Puis l'enrôle – moqueur -
Pour qu'elle crible
De tendresse
Chaque pôle des sans-cœurs

Il ne triche pas avec la rose
Il sait qu'avec ses colifichets d'apprêt
Même si elle fait la pose -
Ses piquants restent un attrait

Mais vous ne lui demanderez pas
A cet empereur de terre et d'amour -
De dérouler le tapis vert de ses pas
Après avoir ouvert au
Grand jour
Le ciel rouge des déclarations
Au revers du monde
Sans passion

Car tant d'hommes sans bon sens
Ne raisonnent que sans recul
Et font le lit de l'absence
Avec des falbalas
De calcul

Combien de grâces s'époumonent
A briser la glace des
Don Juans
Ce ne sont pas les Desdémones
Qui dégèleront le saint
Argent …

Et puisque notre Adonis alerte
Les dames sur les
Narcisses
Laissera-t-il bien ouvertes
Pour toutes les Alices -
Les grandes glaces
Pour traverser leurs rêves
Suspendus aux lèvres
Des amants ?

Car -enfin – il reste désarmant
De n'attendre que possession comme
Rendu de leurs séductions !...

Mais le bel Adonis est si tendre
Qu'il a donné rendez-vous
Aux Mélusines
Pour qu'elles fassent avouer
Sans attendre -
A tout « Ego sans égal » -
Quand il désigne
« l'objet fatal »
De son amour -
Le rejet vénal et sourd
Du libre et bien réel
Autre comme son
Arc-en-ciel
Sorti de l'antre obscure
Cerné par les
Grands murs du sans-cœur
Qui alimente la douleur ...

jeudi 27 novembre 2014

Verdi - Otello - Willow Song - Maria Callas



ÉTINCELLE SUR LES PAS BRUYANTS DE L’INDIFFÉRENCE



Dans l'étau au double écueil
Entre promesse et oubli
Le poème est mis en plis
A l'horizon étale
Que tendent
Des guirlandes de lumière

Y répondent mille fils de voix
Là – dans une agora
D'anonymes
Allumant le monde
Avec les amitiés
Qu'il avait
Séparées … :

Une étincelle sur les pas bruyants de l'indifférence -
Donnant puissance à la mémoire de l'accueil
Laisse vaciller tout avenir
Jusqu'à ce qu'il
Coule en
Un incendie polyphonique

On repasse sur des vers
Cette musique éclaboussant la nuit -
Là – à l'envers de ses rêves
Re-posés à contre-point
De toute prière …

Sautant le double écueil
Les mots rougissent
En s'attelant
A la table où on les effeuille
Les laissant glisser
De part en part
Au creux du
Hasard

A tâtons on leur fait rencontrer
La fine taille d'un Réel
Où se fête sans
Se hâter
Le double ton du lointain
Et du proche

Alors – comme pour un départ
Le train pauvre de l'oubli
S'enrichit de toutes les
Circulations
Du sens
De nouveau affranchi
De l'absence où
Gisait
La mémoire pétrifiée

On les cueille : ces braises nocturnes
Épousant les arbres
Au seuil de
La rue brassée par
Des fauves éruptifs et giboyants

Mais – ici – jazze un cœur tranquille
Dans le battement de celui
Des habités par
Ce voyage …
La ville qui trempe dans la nuit
Trompe les feux
D'automne
En un foyer qui résonne
Comme en une corne
D'abondance..

Ville qui grésille
Tu annonces d'autres moissons
Pour un même blé
De toutes les différences
Qui rentrent et
S'engrangent en toutes saisons

Les blessures du temps qui sépare
En rabotant nos mémoires
Ne les mettent à nu
Dans son miroir
Mais – sous le vif sang intime -
L'amitié puissante
Rive Une promesse à un but
Celui des traces
Qui ont valsé
Dans l'instant d'une « adresse »
A tous les anonymes
Hors de l'horloge « cette voyeuse »
Des distinctions non éteintes
Mais tendues ensemble
Par une nuit
Généreuse

Pétrarque - Après la mort de Laure (Poème)

Georges BRASSENS - Ballade des dames du temps jadis

Georges BRASSENS - Ballade des dames du temps jadis

Banquet of the Senses - madrigals of Claudio Monteverdi



FOUDRE ET INSTANT


O Tête à fourmi de l'instant
Tu te prêtes à l'ami du temps
Il lutte contre les éclairs
Mais butte sur ton tertre clair
Ne voit plus rien sur son chemin

Et tu viens boire sur ses mains
Tant de ces gouttes de discorde
Avec le temps qui le désaccorde
Qu'entre toutes ses humbles routes
L'Homme s'étonne que son doute
Fonde dans l'orage enlaçant
L'arbre du savoir renaissant
Au plus haut point de son règne
Sans que la foudre ne l'atteigne

Et l'Homme ami de notre temps
Donne son âme à l'instant :
Fourmis ne seront inondées
Car il aura tout émondé
De la terre jusqu'aux racines
Pour que fleuve d'eau ne ravine
La demeure d'où elles creusent
Comme dans une usine heureuse

mercredi 26 novembre 2014

Têtes Raides - Le Condamné à Mort (Jean Genet)

L'impossible.wmv

Au balcon dans le rêve

Pierre Reverdy : Pour éviter l'écueil, encore l'amour

MANDELSTAM, Ossip - La mendiante (trad. Serge Venturini).

André Breton - Clair de Terre - L'union libre - Lecture de poème en ligne

Robert Desnos - Ce coeur qui haissait la guerre - Lecture de poèmes en l...



O POÈTE ! ÉCRIS TON CRI !



Sur notre temps usé que défalque la mort
La vie se tend jamais abusée mais hardie
Et hors des catafalques toujours rebondit
Poursuivant l'oubli jusqu'au présent sans remords

Les étoiles filantes roulant dans le ciel
D'un trait fulgurant signent leurs disparitions
L'attrait futur d'une voix suit cette exception
En s’inscrivant dans le grand livre du réel

O Poète ! Écris ton cri le plus irruptif
Non ! Pas de prix à t’entendre prier les roses
Chante ainsi le tendre dont tu es épris

Ta tête prise aux pensées – Tance le hâtif
Quand il s'entête dans le royaume des choses
A défaire tout ce que tu as appris !

Vitesse du mensonge ! Tu tues les beaux songes
En y installant ce qui délite vertu
Comme en un Talion pour tous ceux qui s'évertuent
A faire taire la vengeance qui les ronge

Tentant de transcrire dans le vent de la vie
Ce qui traverse son mouvement essentiel
Qui reverse ses vers hors des fers jusqu'au ciel
Pour qu'ils ne s'altèrent dans l'enfer qui sévit ?

Ah ! Saisir les claires voix d'une pure source
Sans trahir leurs vrais cours en un chemin morbide
Mais pour tenir hors des bourses leurs mains fébriles

Vitupère ! O Vampire en la nuit de nos courses
Nous ne nous perdrons dans ton ennui si sordide
Et lâcherons la bride pour galop agile

Sur l'étalon rapide de toutes nos rimes
Allons ! Pour des liens solides qui les arriment
Pour ne pas s'étaler devant ce qui les brime
Ainsi relèvent-ils la trime hors de l'abîme !

lundi 24 novembre 2014

The Art Of Fugue Complete by Glenn Gould 1/?




DES NIDS DE LUMIÈRE



Au creux de rameaux roussissant
Des nids de lumière pour
Une nuit atone
Assoiffée de cuvées d'automne
Attrapent la pierre
Sous notre regard naissant
En lançant nos mots
Dans leur trappe

Au travers de couvées comme
Pendues au hasard -
Sous leurs coussins
Ils enfantent
Le silence
Et l'encensent avec le blanc-seing
De l'avenue qu'ils semblent
Hanter d'énigmes
Ténues

Et c'est un art : ils animent de brûlis
Le nectar hurlant des flambées
De phares qu'ils épongent
Avec leur miel
Ils allongent l'arc-en ciel
Des enseignes qu'ils
Accordent aux ailes
Des toits affranchis
De leur trame
Obscure
Dans leurs murs ils franchissent
Sans armes l'horizon
Qui s'aliène pantois
A l'unisson de
Leur scène
Jaunie

PARADE AU « PUR PRÉSENT »



Traîné au train-train de la vie
Par un cœur volant qui défie
Au quart de veille
Le navire qui
S'éveille -
Je draine mon temps d'or
Pour le tendre vers
L'aurore

Et l'étendue de ma raison
S'est rendue à l'obscur horizon
Elle est sommée par les
Héros brillants
Qui rayonnent
En bruyant
Haro
Sur les feuilles avalées
Sur tous les seuils …

Ma voix rit-elle
D'un ton de crécelle
Sur l'automne et son écueil
Sur le boulevard
En deuil ?...

Au macadam cendré sans parade
Je redescend – Camarades !
Mes sens sont en sang
Mais je ne suis
Impuissant
Devant ces rêves qui murmurent
Contre les lèvres
Des murs

Levé vers la vie qui court
Mon cœur n'a fait
Qu'un tour
Et ce corps qui frémit
C'est aussi celui de
Mes amis …
Ils frissonnent : ces oiseaux
De compagnie assommée par l'usure
De leurs désirs qu'elle dénie :
Cette sombre furie
Du futur

Ville sentant fort la poudre
L'instant – tu le fais dissoudre
Dans un présent fantôme
Où se presse l'Homme …
Vile essence
Atomisant
Nos accents – sans présence !

Mais un blanc manteau lui aussi
Descend planter contre
Le marteau
Indécent
Tuant les chants du désir …
Sa pleine veine
De clarté
Laissant la peine assouvir
Ses beaux souvenirs
Écartés

Debout ! En avant dans le décor !
Un peu de rêves encore 
Que les grands pans
De l'aurore
Auront fait griser aux corps

L'automne appelle un hiver
Mais il sonne le revers
En tout matin
De lueurs
Contre les « mâtins » tueurs !

dimanche 23 novembre 2014

Bruno Mantovani, Früh-Sophie Cherrier-Ensemble intercontemporain



MUSIQUE POUR QUE TOUS SOIENT A DEMEURE



Au lacis des rumeurs
Mon souci dans un nid
Que tous soient à demeure -
Me laisse démuni

Cependant les haleurs
Sous de chaudes lumières
Mènent tous les « hâbleurs »
En la même chaumière

Et le grand train des langues
Prend un brin d'arc-en-ciel
Hors des parcs de harangues
Où s'entraîne le fiel

Roulent – roulent couleurs
Que la chaleur avive …
Ne se saoulent de leurres :
Paroles sur ces rives !

En pointe d'avenue
Se tente un partage
Maintenant dans les nues :
La vie d'éclairs sans rage

On œuvre dans l'échange
Sans beuverie qui crie -
Comme entre tables d'anges :
Qu'aucun diable ne prie !

Car leur rire est vertu
Séparée de la peur …
Le pire est ce qui tue
Dans des mots de terreur

En rameaux de paroles
Doucement l'on décolle
Du monde de la haine …

Que l'on tonde la laine
De tout mouton vorace
Qui hante toute trace
De l'Humain pacifique …

De ses mains en musique
Qu'il chante dans nos cœurs
Quand ces temps nous écœurent !

samedi 22 novembre 2014

Glenn Gould - 37. Serge Prokofiev, Piano Sonata No.7, Op.83 [ 1966 ]



UNE JEUNESSE DIT AUX ROIS :
« ÔTEZ-VOUS DE NOTRE SOLEIL »


Sous le cou du carrefour
Le soleil se rase
En allumant
Une mèche
A l'entrée de la rue …

La circulation est venue y exploser
Sous le regard rigolard
D'un drapeau

Et le temple du savoir
A savouré son miel
Collé dans
Sa tête grise
Ici avancée

Depuis d'amples discours
Cornent l'automne
Aux passants
Qui s'étonnent
D'entendre
S'épuiser
Le tantra des saisons

Si sevrés de lumière
Les rêves semblent en poussière
Mais ils rissolent sur
Les lèvres de
La ville …

Sur leur sol ne se fracasse pas
Le poète qui jacasse
Solitaire …
Il casse le vase de Soissons
En petit maître
De Céans
Attendant de la jeunesse
Et de ses lions
Qu'elle reprenne ses talents
A la parole des rois
Et enrôle le soleil
Pour qu'il se rase
A l'horizon
Qu'elle
Embrasse pour les lois
De son éveil

Et … Si tranquille est l'haleine
De Novembre qu'elle saura
S'arranger avec le soleil
Pour qu'il étende
Son halo
Sur les chaînes roides
Et rapides …
Et leur tonde leur laine
Pour qu'elles ne hurlent
Plus dans une lumière
Empruntée !...

Dans le soir qui descend
Cette jeunesse s'interpose
Et parle de ses lumières
Concédées par
La seule tête
Royale !

Non ! Elle n'a rien emprunté
A ces monstres avides
De la posséder !
Non ! Ce savoir n'a pas pris
Une ride et …
Il l'irradie : elle et ses liens
Qui ne sont pas des
Chaînes sur des
Chemins incendiés …

O Vous qui découvrez ces fenêtres luminescentes
Avec tous ces êtres qui hantent
Les monstres … Là …
Dans ce grand temple qui fait trembler
L'horizon de la déraison …
Ouvrez-vous à leur
Éclairage !
Ouvrez les avec eux !

Aux murs flambants sur leurs seuils
Une tête radieuse rassemble
Les accueils
Et … Ici … Juste sous un auvent -
Un chant se lève dans
Une adresse rêvée
Pour le levain
De mutins …

C'est une jeunesse qui assourdit
Le médire des rois
En invitant l'automne à rougir
Les humeurs du juste
Pour qu'il détonne dans le concert
Des enchaînés si mobiles
Dans la prison
Où moutonnent les tout-puissants rois
De la déraison et de la haine !

vendredi 21 novembre 2014



MA VOIX A L'AFFÛT



A l’affût des voix
Qui courent dans le « Canon »
Je me fais la mienne
En plongeant
La paix
M'étant dévolue
Dans un café noir
Qui l'atteint

Mais sans fuite autre que
Mon ivresse du
P'tit matin -
Non – vraiment -
Je ne vois aucun
Mâtin

Et ma température s'allume
A la rumeur qui
Fait monter
Le Futur
En ce p'tit matin malin

Que fait ma p'tite prière
Pour recevoir si fort
Mon éveil renaissant
Parmi quelques
Fiers mutins …

C'est que mon sang est
A la bohème qui
Réchauffe mon
Fortin et colore de rouge
L'étoffe de mon
Pâle teint

Peau pour un « Je t'aime » :
La ville n'essaime
Pas son cœur
Encore opaque
D'une brillance qui tient

Il n'y a que la macadam
Et le ciel si bas
Qui accordent
La Dame
Dans son miroir
Demeuré éteint

Les étincelles-feux follets
Dansant sur les cordes
Des boulevards
Semblent
Renvoyer un écho bavard
Lançant des bravades
Aux voix partagées
Avant de boire
Le mauvais
Lait
Qui tourne autour
D'un monde
Courant
Qui les déteint

Mais on est ici
Ami de cité
Et rien
Du site où modulent les voix
N'allume la guerre -
Cette vraie
Catin

Et les langues se dénouent
Dans toutes les langues
Elles tanguent
Mais chantent comme
Près d'un navire
Retable
L'on y rie au-dessus
Des tables sur
Les « pauvres et chiches »
Et unilatéraux
Festins

Café noir pour tous !
Je pense à ce que fait l'aurore
Aux doigts de fée …
Elle le doit
Faire ce signe dans
L'horizon et
Faire tourner ce poème
Touchant à sa fin
Parmi les lutins
Tardifs qui ne se cachent
Dans leurs p'tits matins festifs
Là – au creux du « Canon de la Nation »

Et je suis ce Pasquin traversant le miroir taquin
Devenu si mirobolant qu'il n'a tenu
A rien qu'il n'éteigne la mémoire
des « petits rois » « libertins »

jeudi 20 novembre 2014

G. P. da Palestrina - Il primo libro de madrigali a cinque voci (1581)

CZIFFRA PLAYS RAVEL CHOPIN AND LISZT'S LA CAMPANELLA 'LIVE' 1970s

Chopin: Intégrale de l'oeuvre pour piano seul | Concerto no. 13




MES MAINS EFFLEURENT TON SOURIRE




Aux jonctions de l'herbe sauvage
Et du « forget-me-not »
Se tient une promesse
A conquérir …

J'applique le savoir de mon amour
Laissant vivre la fleur -
Secouant l'arbre
Pour ramasser
Ses fruits
Que j'ajouterai aux tiens

Les mains rougies par leur suc
Je les laverai sur
Tes lèvres …

C'est toi sur ce chemin
Toi dans la jachère
Et je ne t'oublie
Même si je ne
Te cueille pas

Au loin la lune prépare les étoiles
Sur la cime de mon
Orgueil
C'est toi la chair de la promesse
Qui les accueille

Pour toi la rougeur du soir
En une double maraude :
Celle sur le seuil
D'une montagne
Avec celle
Sur le seuil de ton pays !

Jusqu'au-delà de la mer :
C'est toi ma cime
D'orgueil

Sur tes lèvres :
L'herbe folle des oasis
Où tu siffles la source
Délicate …

Mais je n'achèverai pas ton nom
Avec les rutilances
D'un poème
Mes mots traîneront sur
Ta peau solaire …

Peut-être glisseront-ils
De tes yeux d'océan
A ton ventre pétri
D'écume de
Sable

Et la paume sensible de tes mains
Recueillerait la respiration
De mon sourire
Et
Tu la porterais à ton cœur
Comme pour ta
Nouvelle
Jeunesse

Tous les fruits se confondront
Dans la corbeille de fleurs
Que le « Forget-me-not »
Rehaussera sur
Ta tête
Comme au royaume de tes pensées

Mais je ne t'épuiserai pas …
Si ton hasard de reine
Rejoint celui de
Tant de mes bénédictions pour toi

Délicatesse de ta patience
Qui ouvre à une bienveillance
Pour celui qui veut poser
Ses genoux à
Tes pieds asséchés
Au sel du
Désert …

J'entends et je vois sur tes pas
La danse du travail et
Des jours
Que les enfants suivent
En battant le rythme
De ta voix
Qui les baigne d'Humanité

La bienveillance grandit la délicatesse
A la fenêtre d'où s'exhalent
Les parfums de ton grand
Monde généreux

Délicate ! Est-ce ta beauté
En ton grand jardin
Laissant affleurer
Ces fruits de
La nouveauté ?
Je m'y confie
Pour surpasser tout champ d'herbes folles
Et y dégager un sens
Au monde

Au creux de ton pays :
Ton chemin où se croisent
Tant de richesses -
Borde les secrets
D'un continent
Tu les prends
Et les garde
Loin de toute finitude -
Là avec la si délicate énigme
Où tu ranges ton histoire
Si fidèle au souvenir
Où ta liberté
A depuis longtemps
Posé sa trace

Rie Koyama ----62nd ARD International Music Competition(Bassoon)

mardi 18 novembre 2014

Tenebrae factae sunt | Gesualdo da Venosa

Harvey- Madonna of Winter and Spring




SORTIR DU MIROIR



Deux anophèles monstrueux
Tarissent de sang un puits
D'innocence …

Pandémie sur la toile de l'étoile obscurcie :
Des milliers de tarentules vont
Être crachées de la bouche
Guerrière sur un
Autre puits
D'innocence


Et les peaux de la mémoire
Seront empoisonnées
Et les plaies seront
Purulentes …
Un sang maladif
Renforcera le brouillage
De tout horizon

Ami ! Sépare-toi du chapelet infernal
Qui ligue les lèvres sur
La pensée emmurée ...
Sors du hallier
Ligoté où
Se calfeutrent
Les orfraies …
Creuse d'autres sources
Pour les rossignols des murailles …

Que les comètes montrent
Au-delà de tout miroir
Le courant vif d'un
Passage ultime
A l'aurore
Et … Là …
Sur cette terre coupée …
Les amandiers refleuriront neufs
Avec leurs rhizomes
Qui élargiront
L'espace
Pour cet arbre d'un
Savoir ancestral

Ami ! Accompagne et accomplis
Le mouvement dans le vent
Des sarments blessés
Mais braisés de
L'olivier qui
Ne demande qu'à les relever
Ces flambeaux d'une
Seule paix

Hugues Dufourt: Les Chasseurs dans la neige d'apres Bruegel.

samedi 15 novembre 2014

http://www.poemes.co/river-son-cri-a-laujourdhui-poeme.html

http://www.poemes.co/river-son-cri-a-laujourdhui-poeme.html


RIVER SON CRI A L'AUJOURD'HUI ?



Ton cri – si c'est pour le river à l'aujourd'hui
Tu ne le moduleras pur que dans la nuit
Et il emportera ton sommeil
avec lui
Ainsi la veille ne trouvera
Que ton ennui


Mais où va donc se cacher ta vive mémoire
Si ce n'est là : dans le teint trouble du miroir ?
Vraiment : Où vont-elles tes courses
Éperdues sans qu''à tes sources
Tu ne te sois bien
Rendu


Et si le présent comme un pauvre oignon se pèle
Ton ego n'en aura fini avec l'appel
Tu précipites tes égaux
Dans tes abîmes
On mettra
Au défi ton pognon pour qu'il t'arrime
A la fine fleur de tous
Les vrais profiteurs
Si tu résistes on te
Traiteras de
Menteur


Insiste un peu sur le bord de tes souvenirs
Avant de plonger au hasard
Du devenir
Car jamais celui-là ne coule sans ornières
Il te faut encore réinventer l'hier
Et même avant de te jeter
Tous yeux bandés
Là où
Une providence lance ses dés


Penses-tu seulement un peu ta poésie
Que tu la prendrais hardiment
Pour la saisie
De ce qui l'amène lentement à mûrir
Comme un amour qui ne veut
Maintenant mourir

Ainsi s'attachent à une vie sans ambages
Ces liens lâches où ne sévit
Qu'homme sans
Bagages
D'où l'horizon n'excepte à tous les grands voyages
Que ceux de l'éternel touriste
Au barrage
Des raisons stellaires où s'attelle Misère
A ressusciter la géante sœur
Colère quand elle rentre
Comme dans les pas
D'Athéna
Pour instruire en beau sang froid ce qui l'amena
A tomber dans ces honteuses fourches
Caudines où le destin a fini
De chanter matines


Alors mutins honnissant les faiseurs de lois
Ils leur dénient simplement
Avec bon aloi
Que ce droit au présent là
Tourne avec leur sang
Avalé par tous
Les vampires si puissants


Mais ô Poète ! N'attend rien de la promesse
Qu'elle se conjugue avec de belles grandes messes
Où l'on célèbre un tel vide des idoles
Tu la retrouveras la parole
D’Éole soufflant dans
Les ténèbres sur
Toute étincelle
Qui relance
Les humains dans le feu du ciel