mercredi 26 novembre 2014



O POÈTE ! ÉCRIS TON CRI !



Sur notre temps usé que défalque la mort
La vie se tend jamais abusée mais hardie
Et hors des catafalques toujours rebondit
Poursuivant l'oubli jusqu'au présent sans remords

Les étoiles filantes roulant dans le ciel
D'un trait fulgurant signent leurs disparitions
L'attrait futur d'une voix suit cette exception
En s’inscrivant dans le grand livre du réel

O Poète ! Écris ton cri le plus irruptif
Non ! Pas de prix à t’entendre prier les roses
Chante ainsi le tendre dont tu es épris

Ta tête prise aux pensées – Tance le hâtif
Quand il s'entête dans le royaume des choses
A défaire tout ce que tu as appris !

Vitesse du mensonge ! Tu tues les beaux songes
En y installant ce qui délite vertu
Comme en un Talion pour tous ceux qui s'évertuent
A faire taire la vengeance qui les ronge

Tentant de transcrire dans le vent de la vie
Ce qui traverse son mouvement essentiel
Qui reverse ses vers hors des fers jusqu'au ciel
Pour qu'ils ne s'altèrent dans l'enfer qui sévit ?

Ah ! Saisir les claires voix d'une pure source
Sans trahir leurs vrais cours en un chemin morbide
Mais pour tenir hors des bourses leurs mains fébriles

Vitupère ! O Vampire en la nuit de nos courses
Nous ne nous perdrons dans ton ennui si sordide
Et lâcherons la bride pour galop agile

Sur l'étalon rapide de toutes nos rimes
Allons ! Pour des liens solides qui les arriment
Pour ne pas s'étaler devant ce qui les brime
Ainsi relèvent-ils la trime hors de l'abîme !

Aucun commentaire: