vendredi 28 novembre 2014



AFFLUX DE LA SOURCE DANS LE TOUJOURS



Sur les doigts à la source
Pleure la délicatesse
Et s'en va l'au-revoir
D'avoir laissé
La tendresse
Sans autre ressource
Qu'un humble savoir

Mais il reviendra le « bonjour »
Où avait afflué
Le toujours
Car ne se dévoient les larmes
Qui ont fleuri
Une âme

On tente sans-cesse à leur soc
De lier les fines veines
Des rocs
Où laboure l'inattendu pourquoi
Car on ne se tend sec et cois
Devant l'aventure
Du monde
Où se fissurent tant de rondes

Mais le grand vent ne peut assécher
Du souvenir les bonnes boues
Si nous nous mettons
Encore debout
Pour rendre
L'avenir
A notre psyché
En fertilisant nos souvenirs
Sans que l'absence ne les fasse défaillir …
Ce sera l'aurore dans nos mains
Qu'encore avec le souffle
Nous marouflerons
Les lendemains

Non ! Ne fuies pas jolie bohème !
Qu'à l'errance tu donnes cible
Pour que sonne la fin
Du crible où
Tu as passé
Tes peines …

Viens – reviens inonder de présent
Les liens qui grondent et courent
Là – par le milieu de tes rondes -
O Sur nos rives ! Belle onde !
Pour tous nos rires
Et nos tours
Sans qu'ils ne deviennent évanescents …
Saute nous dans le cou
Et n'achève pas
Nos questions
Même si elles mettent bout à bout
Nos fluctuantes raisons
Avec nos fuyantes
Passions

Et la terre se joignant au ciel
Nous soignerons nos petites serres
Où poussent nos grands airs
Avec des fruits
Et des fleurs essentielles
Sous-pesant l'envol
Des grâces sur
Nos traces
Avec les sources qui passent
Devant et en avant
De nos rêves
Pour qu'à l'Humanité soit trouvée trêve
A la seule question qui
La torture :
Celle de sa disparition
Derrière toute
Nature

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