jeudi 8 janvier 2015

APRES L'ASSASSINAT LE SOL EST-IL SI LOURD SOUS NOS PAS ?



APRÈS L'ASSASSINAT LE SOL EST-Il SI LOURD SOUS NOS PAS ?




Une ville fendue de lumière rauque
A entendu les aboiements
De la mitraille …
Et le silence parle à l'intérieur -
Parmi les cafés du
« Bonjour » …

Ils ont voulu tuer leur Dieu
En assassinant d'impies
Incroyants …

Le soleil est lourd sous
Les pas dans
L'aurore

La vie des espoirs
Semble déchiqueté …

On les insultera
Ces travailleurs croyant
A la modestie du
Sage prophète …

On entendra bientôt claironner
Pour qu'on étrangle
Leurs petites
Libertés …

Et il y aura d'autres meurtres commis
Par des bêtes immondes
Différentes …

Voilà : la vitesse des fauves automobiles
Semble clore la patience :
Rapports de forces passant
Dans des discours pressés
Passant dans l'arène
Publique

Rentrez vos foulards !
Femmes du rite :
On vous désignera à la vindicte
D'autres assassins
De la liberté …

« Femmes de rien »
L' « Occident » vous surveille !
Jeunes hommes fiers
Ne jurez plus sur
Le coran
Ou on vous traitera
Comme de la
Racaille …

Pesant matin aux portes de la ville …
Doucement les paroles
S'engorgent de
Leurs mi-voix …
Séparées ! Elles sont séparées …
Et les chaînes cliquettent
Sur les bouches !

L'éveil brutal ne célèbre
Aucun rêve …
Enfiévrées – les lueurs
Des guirlandes qui
Ont dit la fête !
Enfiévrées -
Elles devront laisser place
A l'obscur !

La fête est finie
Et les lèvres prises par le froid
N'en finissent pas de
Se glacer au
Non-partage

Mais meurent-ils à la joie
Tous ces revenus de
Noël
Qui découvrent la fin
De la candeur ?

Assassins ! Vous avez recouvert
La ville d'un voile noir
Les yeux embués encore
De souvenirs impossibles !

Six pieds sous terre – dans le métro
L'humeur est aux tombes !
Six pieds sous terre :
Le souffle de
L'espoir
Devient ce crachat de poussière
Que l'on inhibe dans une
Solitude désespérante

Où sont les sourires ? Où est notre humour partagé
Déjà la clôture de l'avenir semble faite !
L'inquiétant étranger d' »Orient »
  • Qu'il soit d'Afrique ou du Moyen-Orient
    Importe peu ! -
    Est cloîtré dans son havre
    Promis à la destruction !
Oui ! L'inquiétant étranger ne devrait
Que macérer dans ses dents
Sa pauvre infortune !

Les assassins qui ont tué l'amour
Renforcent le désert du
Partage qui serait
Impossible
Ils lancent l'orchestre
Des lois de Talion
Contre toute
La « Racaille » :
Ces miséreux croyants
Contre ces miséreux
Incroyants

Ils iront – ces satrapes -
Ordonner la fin de toute concorde -
De leurs châteaux ultra-protégés !
Ils désignent déjà l'ennemi
Et les assassins des crayons
Vengeurs – seront
Contents :
Ils auront fabriqué
Des martyrs parmi les
Humbles travailleurs croyant
A la sagesse du prophète :

La séparation des solitudes -
Leur plus grande division
Ne sera accompagnée
Que par un ordre
Inquisiteur
Pour tous

Sera-ce la guerre du tous contre tous ?
Et … Sans fin apparente :
La somme de souffrances
Du reclus – de l'exclu -
De l'exilé
Mais aussi de l'étranger sans-droits
Du chômeur sans plus-droits
Du miséreux sans logement
Du jeune sans travail
De la personne âgée sans ressources
De la personne handicapée
De l'artisan ruiné
Du paysan ruiné
De l'artiste délaissé
Etc ….... ???
Sera-ce
La pensée morte et enterrée ?

Tout un monde soumis
A l'ordre inquisiteur ?
Et ce serait le gain de ces assassins ?


Ville ! Nous remontons notre vue
Entre les arbres apparemment morts
Jusqu'à l'horizon qui nous
Semble blafard …

Plus de prières pour promesses !
Résistance ! Paix et Justice !
Debout ! Debout !
Même si nos lèvres
Sont pétrifiées !
Contenons nos cris et lançons les
Contre la symétrie ex-croissante
Des assassins et de
L'ordre inquisiteur
Des satrapes et
Des vampires !

Debout ! Debout !
Sans rémission !
Leur monde est faible qui ne peut
Et ne veut Que guerre et guerre
Contre la misère !
Ouvrons grandes les portes
De notre salut et …
Sauvons-nous nous mêmes !

Les lois veulent multiplier l'iniquité ?
La ville peut-elle mourir
De n'être que le
Faire-valoir
Des puissants ?

Non ! Les rois sont nus !
Les premiers accords
D'une musique nouvelle résonnent
Déjà dans « l'Europe » bigarrée !
Un pays – le nôtre commence
A regarder ce qui le porte
Plus avant dans une
Catastrophe !
Les assassins de tous ordres passeront
Et l'ordre inquisiteur aussi !

N'entendons-nous pas
Les jeunesses ici
Et dans le monde
Elle lâchent les insensés
Lâchent les vaines émeutes
Et se mettent du côté
Des paysans et des ouvriers
Sans-droits
Du côté des enfants et des familles
Que « L'ordre » expulse !

Les assassins de « Charlie »
Ont le mors aux dents !
Ils pataugent dans
La mort en voulant
Tuer le Dieu
Qu'ils veulent
Vengeur !

Ce ne sont que les derniers sursauts
Pour leur guerre à part qui les
Rend complices de
L'ordre inquisiteur !

Mais ne cédons rien
A toutes bêtes immondes
Et nos pensées se clarifieront
Elles sortiront de l'ombre
Avec toutes les capacités
D'un Peuple existant : Debout
Oui ! La corruption pour
Des armes saoule
Tous les monstres

Mais Nous nous sommes désaoulés
De toutes promesses et
Il revient : le temps
Des tempêtes
Le vent est avec nous
Et nous rentrons de nouveau
Dans son souffle …
Personne ne peut dire :
Ceux de Charlie sont morts pour rien !

C'est d'une renaissance dont il s'agit !
Nous pouvons arracher
L'impossible :
Ce droit – cette souveraineté
Pour ne pas finir par tomber
En guerre civile
Il nous faut devenir forts
De nos différences
Bravant l'interdit
De l'union
Et faire passer nos passions raisonnables
Dans notre propre ordre
De pensées jusqu'à
Tout redécouvrir
De notre force !

Aucun commentaire: