mardi 6 janvier 2015

CE QUI TRACE TA VOIX



CE QUI TRACE TA VOIX



Ce qui trace ta voix
Dans ton silence désossé
C'est le chant de tant de voix
Qui animent ta bohème
Démultiplication
Avec le carré
De tes nerfs
Qui font la chair
De ton poème


Pendant que dort ton amour
Le clavier des lueurs
Joue dans le jour
Finissant
Comme pour tordre
Sa lumière

Ta vindicte aux étoiles invisibles
T'entraîne à toucher
Le lointain
Le hasard t'aspire

Et tu tends tes désirs
En offrande de veille
A l'innocente grâce
Qui te sourit
Aussitôt
Le soleil éteint

A la flamme de la bougie
Brûle ton long soupir …
Tu redresses ton souffle
Vers l'horizon feutré
Qui immole
Les ombres des humains
Et met à nu l'étranger
Assis sur la corde
De tes songes

Quelques embruns
De regards débordants
Viennent dépoussiérer
Ton propre ciel
Écumant

Et tu bâtis
Comme des insurrections
Aux yeux vifs d'amants
Où se souligne
L'attente
Comme un phare tendre
Qui plonge dans
Leurs paupières

Si la danse des voix
Cueille toutes les langues -
Elle accueille ta chance
D'éprouver l'art
Au pavois
De toutes couleurs

Un soupçon d'hiver
Rentre dans l'étreinte du hasard
Qui embrasse ta scène impromptue …
Tu les retrouve tes lunes
Au milieu des chemins
Où tu lances
Ta plume

Chaude est ta roche d'incertitudes
Où claquent et dansent
Les vagues immiscées
Dans ton cœur …
Elles sont
La pensée qui peuple tes songes
Elles sont cette dame
Qui roule ses pas
Contre tous
Les courants d'amertume

Et la terre – sous ce auvent -
Déploie un grand halo
Autour des désirs
Qui attendent …
Nous relevons même le ciel
Au-dessus des toits …
Nous lui avouons
Nos rêves
Et …
Il se teinte de tous les sourires

Le temps indistinct
En aura oublié son horloge …
Alors – gavé de présence -
Il nous renvoie aux
Feux des solitudes
Qui clament l'innocence
De plaisirs à atteindre
D'où se partagent
Les voix -
Malgré la distance
Qui les sépare -
Comme
En un seul silence
Interrompant le vide
De ta propre
Présence

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