jeudi 22 janvier 2015

L'OMBRE DIVISEE





L'OMBRE DIVISÉE



La pensée naît toujours du forceps de la langue
Mais elle ne s'y réduit pas comme en harangue …
Divisant l'ombre – elle l'inscrit dans la lumière
Qui est source de sa fantaisie et de son air

C'est pourquoi la poésie la tient souveraine
Pour se débarrasser de toutes les vraies chaînes
Qui entravent ses musiques et ses images
Dont elle est singulier gardien et leur bon mage

Terre à terre – elle - errance ciblée dans l'obscur
S'adressant à notre ciel – passe tous les murs …
Alors - poinçonnant les feux comme des étoiles -
Elle les prend en ville comme sa propre toile

Son chant est un combat qu'elle accroche à la nuit
Et – la suspendant à chaque voix qui reluit -
Elle en invente des cascades et des sources
Qui – du temps qui s'en va – fait pièce à toute course

Le poème-pensée instruit toujours chemin
Au travers d'ombres qu'elle poursuit pour lendemain …
N'étant à l'océan du nombre un pur grand phare
Elle plonge dans l'infini qui est son seul art !

N'étant des jeux du hasard que l'amour qui reste
Des fruits dont elle capte sans-cesse le doux zeste -
Elle voudrait tout prendre du rire et des sourires -
Des larmes – des plaintes et de tous les soupirs :

Tragédies – comédies aux « cent actes divers »
Illuminant de l'Humain : cette nuit d'hiver -
Sortant des abîmes des « maudites » cités
Qui demeurent les objets de tant de cécité

Ouvrez les yeux – Amis qui voulez vous lever !
Le temps de la clarté doit être relevé
Des têtes qui maintiennent obscur l'horizon !
Oui ! Affranchissons nos plus lucides raisons

Franchissons tous les murs d'ombre qui nous gouvernent
L'injustice qui nous sépare nous concerne …
Ferment de paix : le partage des différences
Illumine Poème demeuré Présence !

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