vendredi 20 février 2015

D'UN CHANT QUI ALLEGE LE REGARD




D'UN CHANT QUI ALLÈGE LE REGARD



Comme si parterre - errant - fuyant le toujours
Dans un amour rampant épuisé par les jours
Tu te laissais tromper par la pluie monotone
Ta voix s'épuiserait en rengaines atones

Et pas une seule énigme à casser la haine
Ne viendrait à ton secours pour briser tes chaînes
Paradigmes du présent ? S'ils t'étaient connus
Aucun parcours plaisant ne les mettrait aux nues

Et pourtant si tenant le soleil des rencontres -
Tu tendais ton temps de veille : contre la montre
Tu ferais exploser les choses provisoires
Sans les soupeser ces roses à leur grand soir

Nulle présence de beauté n'est à nier
Leurs essences de liberté peuvent lier
Pluie - monotonie aux mystères de la vie …

Tempête - tonnerre ne demandent l'avis
Des hommes même s'ils s'entêtent au pourquoi …

L'oiseau chantonne - poète ! Ne reste cois
Devant la misère - les guerres - la douleur :

Soulève ta terre et entends battre à ton heure
Le trille ne se hâtant pas contre un silence
Qui sèche les bruits du cœur et de la présence

Et remonte les douces flèches de la pluie
Jusqu'à l'oiseau t'allégeant l'âme avant la nuit

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