samedi 18 avril 2015

DE LA NUIT A L'AURORE EN PARIS QU'UNE MUSE ACCOMPAGNE




DE LA NUIT A L'AURORE EN PARIS QU'UNE MUSE ACCOMPAGNE



Doucement la nuit court sa parole
A l'intérieur d'un promontoire urbain
Illuminé sous des globes lunaires …

Des voix qui puisent en la compagnie
De quoi attraper les sources où
Se distillent les mots
Comme ébriété
De la veille
Comme
Une éternité chahutant avec
Rires et sourires …

Il y eut auparavant :
Cette douceur dans les filets
Couvrant l'azur :
Vous : Muse
Au creux de la solaire épiphanie -
Penchée vers le futur
Avec la grâce de
L'instant hasardé
Au partage ..

Ici : il y a maintenant
Tout l'accent des
Cités dont
Des êtres ont franchi
Les barrières jusqu'à l'en commun
Qui me reconduit
A ma jeunesse
Que j'expose aujourd'hui
A votre propre mémoire
Encore si vivante
O Muse !


Tendresse de compagnie
A la tête et au cœur
En liberté !
Vous qui – du sentiment -
Bâtissez et rebâtissez
Tant de sens
Qu'ici - :
Dans le brouhahas d'un monde -
Je reprends au chaos
L'harmonie
Secrète
D'une errance soutenue
Par les feux de
La ville jusqu'à ceux qui
Filent vers le chez-soi :
Cet horizon
Imprenable

Mais ils brûlent : les chemins
Sortis des antres
Des cités
Vous me le soufflez – O Muse :
Ils vont et sont bientôt
En confidences
Partagées !
Ils chantent la distance
Qui saute et prennent
Le va-tout de
Chacun
Vers
L'entente sans rien d'autre
Que l'attente des
Accords

Et c'est cette prise calfeutrée
Au creux d'un monde
Qui les fait filer
Au plus loin de
La liberté où
La nuit
Se réinvente le long
Cours du désir !

Et vous ! O Muse !
Vous me l'avez déjà soufflé
Sous le soleil jaloux :
Ce hasard vif
Des rencontres tentées
Met de la lumière
Au milieu des
Ombres et
Instruit d'un savoir
Indestructible de ce qui passe
Dans nos différences-mêmes

Le vent se lève et fait respirer
Les arbres comme
Nous respirons
Avec nos
Silences
La musique accorde
Dans nos veines
Les allées et
Venues de
L'instant

En cette nuit – les amants ont attrapé
Les secrets où vibre la chaîne
D'arpenteurs pour se lancer
Vers la plus lointaine
Des ententes

Et la vitesse a cédé sur les fils de sa toile …
Elle est risible sous les pulsations
Des voix qui disent
L'ému des mots
Ainsi – ô Muse -
Le va et vient des rêves
Et des espoirs
Traverse
La nuit comme une
Seule lampe et …
J'ai entendu
L'inattendu …
J'ai vu l'invisible
Avec votre
Regard si clair
De vie simple et …
Avec votre voix
Demeurant
Attentive au poème

Ici : tous les accents de la compagnie
Et toutes ces paroles qui
Semblaient étrangères
Me laissent à
La bouche
Un chant suave pour
Moduler sans entrave
Le cri d'une
Présence – celle qui fait
Disparaître la distance

Et je butine – bourdonnant -
Le cœur d'une
Humanité
Aventurée au creux profond
De la nuit enlevée
A l'espace de
L'horloge …
Même la misère n'aura pas
Sonné en vain sur
La fièvre de
Cette nuit !

Le poème ne tient ni pour
Déchéance – ni pour
Perdition : l'émulsion des sens
Et des sentiments dans
La durée de l'instant :
L'ailleurs est ici
Avec la seule
Promesse de
L'espoir
Combattant

Passant la brise glacée
Je m'en vais tâter
Le pouls de
L'aube …
Vite les lueurs mauves du ciel
Pâlissent …
Quelques miséreux mal couverts
Gardent dehors la clef
Du jour qui vient
Ils rentreront
A l'heure
Dans ce que l'on prend
Pour « la forêt des
Humains »

A petits pas tranquilles
Quelques petits travailleurs étrangers
« Infatigables » en appellent
A l'aurore qui – déjà – fait
Rougir cet horizon
Demeuré fauve avec sa crinière
De brume urbaine

Et j'entends vos appels aux rêves
O Muse qui semblez les peindre
Du velours royal
Dans le ciel par-dessus
Les toits
Je m'en vais harponner
Le silence dans
La clairière
Des humains amoureux
De l'Humanité -
Là – terminant ma nuit
Au café-croissant
A deux pas
D'ouvriers qui me souhaitent
La bienvenue alors que
Je plonge dans mes derniers mots

Aucun commentaire: