samedi 9 mai 2015

ATTRAPER LES SOULIERS DE MAI


ATTRAPER LES SOULIERS DE MAI



La terre est en visée d'azur
Sur les normes saintes du soir
La terre est notre andalouse
Sur ses formes tellement douces
Où rougit un nouveau futur
Pour lequel on ne peut surseoir

Quand alors nous souffle l'amour
Dans les vifs rejetons du vent
Nous les créons tous nos enfants
Pour qu'il puisse durer toujours

La poussière de tant de choses
Peut nous serrer dans le présent
Nous nous chargeons de tout le sang
Des Hommes sans faire la pause

Même si tout le vaste monde
Rumine de tant de promesses
Nous ne rentrerons dans sa ronde
Que pour reprendre nos richesses

Que toute la misère abjure
Les héros du vide et du vent
Nous nous lancerons sans injure
Dans les plus vieux rides du temps...

Attrapons les souliers de mai
Pour bâtir nos propres empires
Au creux des déliées ramées
De nos doux et charnels désirs

Trouvons le charme de marées
Où courent toutes eaux du partage
Spasmes de ville – sans arrêt -
Vous couvrez nos communes rages !

Et quand même s'en vient l'obscur
Nous le désossons comme gibier
Saisi dans le fanal d'azur
Qui bleuit notre regard entier

Qu'un temps demeuré imbécile
Lance sa charge de fantôme
Pour nous sevrer de codicilles
En poussant à la mort de l'Homme...

Reste le défi du hasard
N'obéissant à destinée
Quand elle asservit le bel art
A Providence surannée

Si tant est que mûrisse en gestes
Notre espoir en nos mains qui s'offrent
A un présent soir d'almageste
Des lendemains grandit notre étoffe

Une vie sans plus de bohème
Incruste les rêves aux murs
Or nous voudrions que s'essaiment
Entre nous de belles épures

Renaissons en navigations
Au continent de la passion
Les moindres des circulations
Faisant tenir toutes questions
A travers le bon sens insigne
Des différences en un signe :

Oui ! Ralliez pour un même ciel
Un même soleil essentiel !

Aucun commentaire: