dimanche 17 mai 2015

LA PRESENCE ENCLAVEE ENTRE PAROLE ET SILENCE



LA PRÉSENCE ENCLAVÉE ENTRE PAROLE ET SILENCE



A la plus esclaffée des voix de l'oubli
Meurt jusqu'à la possibilité
Du silence

Mais la plus petite part de soi
Demeure un temps
Vétuste
Pour trouver des danses ancestrales
Autour de la secrète beauté
Des choses

Il faudrait que le monde
En son chaos
Versatile
Nous renvoie
Sans ses rondes infernales
Un écho habile

Qu'il ne soit un chant vénéneux
Où les promesses mordent
Encore les causes de
La liberté

Danser sans les oracles
Des fondés de pouvoir
Du futur
Ah ! Danser pour garder l'enfance
Des premiers pas !

Et s'aventurer sur la piste
De l'azur-roi qui plonge
Dans les étoiles

S'autoriser au mixte
De l'idée et des sens
Pour ne pas figer
La toile de
La présence...

La voilà au carrefour où
Se pose pour la nuit
Un nid de
Lumières

Là où s'enflent les rumeurs
Entre tours et détours
Dégager sa pierre
Du souci d'enchaînement
Et la faire passer entre
Les murs où
S'ensongent les fruits pourris
De l’événement
Rassis

Et entendre comment l'épure
D'un dessin ne se range pas
Dans les musées d'une
Mémoire pétrifiée

Ah ! Que l'on sorte de la moire
Du tumulte où ne
Sont osées
Que les insultes aux
Catastrophes et
A la pauvreté
Nue

Ne demeure connu que le fric-frac
Des guerres d'où s'avale
Le fric par la bouche
Des semeurs de
Réalité brute

Présence encore :
Âpreté des havres
S'ils ne sont arrimés
Aux sèves d'une
Vie où
S'arrondissent les désirs
Autour des
Sourires...

Afin qu'ils ne meurent
Quelques chuchotis
Aux lèvres
Suspendent la parole
Au plaisir des
Regards

Ainsi quand est tombé l'obscur
C'est un art que l'on entend
Pointer comme
Une porcelaine de Sèvres
Tenue dans l'école
Fragile de
La pensée

On ne surprendra que le sens aigu
Du partage qui se cherche
Aguerri par la vitesse
Faussant les amours
Et troquant l'âme
Contre des succédanés
De jouissance
Mercantile

Une île et son silence
C'est à chaque fois
Que les solitudes
Dispersées
Lancent
Ces rêves intimes

Mais c'est assez d'altitude
Ouvrons seulement
La trêve
Où se relèvent les seuls cris
Retenus dans le chaos des
Scènes lourdes de
Discours à vide
Avides

Aucun commentaire: