dimanche 26 juillet 2015

Conférence de Jean-Luc Nancy: «Seul un dieu peut nous sauver» (2004)

▶ J'SUIS PAS CONTENT ! #24 - Madonna, Le Pen et Cukierman... - vidéo dailymotion

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DES RUINES UN JOUR DIRA L'AURA DE CEUX QUI S'EN REDRESSENT



DES RUINES UN JOUR DIRA L'AURA DE CEUX QUI S'EN REDRESSENT




Juste à l'aurore que plombe
Un féroce feu de bombes
Au milieu des murs percés
Vous vous êtes redressés

Dans le ciel trame une colombe
Son grand vol contre l'enfer
Qui est fait à votre monde
Il y aurait aussi ce cerf
Bramant sa parade ultime
D'amour en feu et tempêtes

Mais la mort – son paradigme -
N'empêchera d'autres fêtes...
Aux ruines un jour dira
De tous vos travaux l'aura
Brillant déjà pour Misère
Ce que tout Humain sur terre
Ne nie : l'abri pour enfants
Que tout innocent défend

L'école vive fontaine
Que pas même la Géhenne
Envoyée de l'air vampire
Ne peut brûler ni tarir
Et cette eau de résistance
Traverse de sa présence
Tous les gravats et la pierre
En coulant comme lumière

La pensée sort des décombres
Nul Humain ferré dans l'ombre
N'ignore le grand soleil
Sur les oliviers qui veillent
Même s'ils sont arrachés
La paix n'est pas attachée
A des maîtres de massacres
Fussent-ils de Saint Jean D'Acre

Terre dont l'Homme est un enfant
Non ! Le Juste ne te fend
Que pour en tirer les fruits
Qui de mémoire en la nuit
Nourrissent neuves aurores
Pour vie et non pas pour mort

Oui! Que tu t'épanouisses
Dans le cœur de tous enfants
Terre civilisatrice
Garde donc leurs fruits savants

La Poésie de RE CHAB

https://ecritscrisdotcom.wordpress.com/2014/09/19/au-dela-du-fluide-murmure-de-leau-rc/

L. Janacek - On an Overgrown Path Josef Palenicek 4 102.flv

mercredi 22 juillet 2015

UN FADO MALGRE LA PLUIE D'ETE SOUS LA NUIT

https://soundcloud.com/alain-nemo/un-fado-malgre-la-pluie-dete-sous-lanuit

LE PRESENT DE TOUT ART

https://soundcloud.com/alain-nemo/le-present-de-tout-art

CREUSER LA JOIE POUR NOUS LEVER Sur Soundcloud

https://soundcloud.com/alain-nemo/creuser-la-joie-pour-nous-lever

Georges Perros sur Dailymotion


georges perros par LeNouvelObservateur

dimanche 19 juillet 2015

A UNE FENÊTRE SUR L'HORIZON



A UNE FENÊTRE SUR L'HORIZON



Nous sommes à une fenêtre sur un couloir d'horizon
Qui marie l'azur rose et les murs crème
J'en capte l'âtre d'une raison
Pour le soir chaud

Bien vite une suée bleuâtre
Momifie la pierre qui
Semble s'être
Endormie
Et les nuées blanches s'affaissent
Dans le plus profond
Lointain

Puis les phares brûlent
Ils commencent
A essaimer
Annonçant l'inconnue
De la nuit

Elle entre en scène
Avec les trilles des merles

Ville belle !
Tu ries sur des ombres-fantômes
Qui peuplent le sommet
Des maisons
Et le bleu royal du ciel
Les appelle à rentrer
Dans le noir le plus
Obscur
Maintes silhouettes grises alignées
Semblent guetter
Les veilleurs
Et...Ici
Des voix tendres leur répondent

Le carrefour est presque noyé de silence
Pourtant les voix gonflent
Se moquant des
Yeux pi des
Réverbères
Qui brident leurs veilles

Et le ciel se charge d'encre vorace
Où se grise l'écriture...
Plus de grâce pyromane !
On a rompu avec
Tout incendie
Dont les cendres frémissent
Encore de chaleur


Mais ces nuits d'été effacent-elles
Le sang brûlé des impatients ?
Ils voient que s'apaise
Le lointain
A travers
Les mille lunes qui
Lui font face

Seuls les passants démunis
Traînent un chemin
D'attente
Sur les traces de
Nos songes
Ils marchent – marchent
De leurs jambes ventouses
Appelant la profondeur
Pour la soif et
Pour la faim

L'horizon d'ébène coiffe leurs parcours
O Les âmes d'anges qui
Les appellent

La nuit vibre et aspire
Ce qui court en
Bohème
Et la ville respire
Ce temps d'une tendresse
Qui attire toutes
Les rose du
Monde
Au « Comptoir Voltaire »
Bouquet que s'offrent
Toutes les langues
De tous pays

Notre pays tangue sous le vent
Mais il tient dans tous
Les nids d'hirondelles
Qui ont crié
Pour accueillir
Les charmes étrangers

La rue – le carrefour
Élisent contre l'obscur
Les joyeux drilles qui
D'ici les illuminent
Ils ont vécu
Le soleil
Et le tiennent pour tous
Dans leur veille qui a prise
Sur le réel du monde !

vendredi 17 juillet 2015

CREUSER LA JOIE POUR NOUS LEVER



CREUSER LA JOIE POUR NOUS LEVER



Ainsi lavant nos voies
Sous l'ancre ruisselante
De si longue mémoire
Nous creusons notre joie
En bannissant l'attente
Au-delà des miroirs

L'océan transparent
Rejette son écume
Loin du port : sur les rocs
Libérant les courants...
Il faudrait que s'exhume
Tout un siècle et son socle :

Violent comme réel
Négligeant les abîmes
Où il plongeait l'égal
En « épurant » son ciel
Il ne vit en ses cimes
Que « solution finale »...

Mais reste le chemin
En drainant souvenirs
Dans l'océan rageur
Où les marées d'humains
Pénètrent et respirent
Contre plats saccageurs

Au port l'amour est mort
Le passé incendié
Et l'avenir aveugle
Mais Ah ! Reprendre corps
Avec des riens liés
A un présent qui beugle

Et la bave des vagues
Ses spasmes d'âme
Ses chevaux haletants
Ne feront que divaguent
En d'humiliants drames
Ceux qui attendent autant

Tous navires à quai
Ont connu ces tourments
Où les courants emportent
« L'invisible » a leur clef
Misère ne dément
Qu'elle lui ouvre portes

Mais c'est hors de tout cri
De pilote en vigie
Que se donne l'accès
A l'avenir sans prix
Et Mémoire ne gît
Qu'en un monde pressé...

Elle aussi n'est conquête
Qu'avec soleil témoin
De vraie levée patiente
En nos corps et nos têtes
Et ne trouvant pas moins
Que la joie qui les tente

Osip Kozlovsky - Requiem in E-flat minor (1798)

mercredi 15 juillet 2015

Prokofiev - Chout, Op 21 - Rozhdestvensky

ELEVER L'HUMANITE A LA PLUS SOUVERAINE DES BEAUTES



ÉLEVER L’HUMANITÉ A LA PLUS SOUVERAINE DES BEAUTÉS


Avec l'amour saignant pour la misère
Avec l'air étouffant qui lui est fait
Avec la haine : ce faux garde-fou
Avec ce train de chaînes qui nous serrent
Ces cris de solitaires – sans effet
Ces mains burinées dont on se fout !

Dents voraces ! Vous mangez nos rêves
Mais lunes tenaces ! Tenez nos lèvres
Où balbutie encore le désir
Nous saurons – corps à corps – tout ressaisir
Des grandes migrations de la lumière
Où vous transportez le ciel et la mer

Nous embrasserons ces étrangers
Qui tracent route sans déranger
Sauf les magnats de notre continent
Avec leur hargne et leurs ressentiments
Montrant de leurs doigts haineux l'ennemi...
Nous nous déclarons vraiment leurs amis

La nuit gravite autour de l'horizon
Les sans-grades habitent notre maison
Jeunes et vieux tous attentifs à l'accueil
Leurs yeux sont si vifs pour passer les seuils
De l'obscur jusque dans la vraie clarté
D'une aurore passant les murs – en beauté

Toi ! Misère ! Chevauche le soleil
Et quand seront passées toutes nos veilles
Que nous les auront épuisées : nos lunes
De tes traces nous n'en perdrons aucune
Avec toi – gravirons les monts abrupts
Sans plus aucun vertige donc sans chute

Ce sera sans rage pour tout construire
Avec toi la plus sage pour bâtir
Que là du plus haut sommet de nos pentes
Nous entendrons tout ce qui de toi chante
Élèverons ainsi l'Humanité
A la plus souveraine des beautés

Nos mains accordées à tout lendemain
Nous relierons le proche et le lointain
Au plus tempérant soleil de nos vies
Sans que nos belles amours plient l'envie
Du gain en baisers pour l'inégalable
L'Ariane de Thésée : la désirable
Dans notre étreinte sa grande vertu
-Grecque grâce - ne se sera pas tue !

L'AVENIR EST ENCORE A NOUS !


L'AVENIR EST ENCORE A NOUS !




De l'arbre au savoir va-ton laisser
Pourrir les fruits sous la loi
Des Satrapes ?

Une civilisation première
Abandonnée aux ruines
Pour quelques vampires
Aux crocs bien
Aiguisés ?

Et nous y verrions notre bien ?

Il nous est nécessaire
De nous hisser
A la hauteur
De nos frères en Humanité
Pour retrouver la sève
De cet arbre et
De ses fruits

Chacun pour sa pomme ?
Mais elle pourrit !

Bientôt l'on servira au « Coq »
De la poudre de viande
Avariée

Du moment que les vampires
Sonnent l'heure de
Leur solidarité
En rendant
L'humain
Impuissant au pied
De l'arbre pourrissant
Qu'a-t-on donc à
Attendre de
Ce monde ?

Mais l'arbre ouvre à une forêt
Et l'on verra – entendra
Marcher encore et
Encore en
Foule savante
Les tenants d'arbres inconnus
Vers ceux qui ont voulu
Tuer l'arbre au savoir

Qui aurait la prétention
D'abolir ce cheminement ?
O Toi qui fus une
Civilisation
Première...
Qui veut ruiner ton présent
Ruine non seulement
Notre mémoire
Mais cherche
A en finir
Avec notre avenir !

De la dernière conflagration mondiale
Depuis toute sa tragique histoire
Jamais on avait vu
Un tel flot
D'impériale mise au pas
De son peuple
Et de sa
Langue !!!

Et qui se pavane pour cela
N'a pas encore vu
Monter notre
Tranquille colère !

Du moment qu'elle s'écarte
Des bouches de
Vampires
Qui voudraient croquer
Notre Humanité
Nous passerons les fourches caudines
De nos destins !

Les gens Ici sont d'Ici
Cela vaut aussi
Pour la « Sainte Europe »
Nous : tous ces gens
Qui aspirent à
La paix
Et veulent cueillir
Les fruits de
Leurs arbres
Autour de
Leur savoir dégagé
Du règne de tout
Satrape !

dimanche 12 juillet 2015

Loic Lantoine - Jour de lessive

SOUS LES CENDRES DU JOUR



SOUS LES CENDRES DU JOUR


International vécu du soir
Sous les cendres du jour
Contre les cernes des murs auréolés
Par les arbres qui
Avalent la poussière
Et couvent
L'obscur
Avec leur fauve lumière -
Non ! Jamais son amour
Ne marbre
La veille et ses espoirs

Moment pour toi Pierrot
Héros des marges posées
Pour tous masques ôtés
Fais s'afficher
Les rencontres de tous
Les indigènes
Des cités
Dans une joie reine osée
D'où se perdent
Les montres !

Le ventre de la ville
Accueille les cohortes
Qui entrent par
Ses portes
Et le rendent plus civil

Et le sang du lointain
Après s'être expurgé
Des trains qui
Séparent
Descend ici
Vivifier
Les veines des corps éteints
Mais liés légers

Démiurge de la nuit !
Tu t'en empares
Et – de l'âme de ce lieu -
Tu allumes nos yeux
Pour qu'à
Toute urgence ils parent
Face au silence
Qui fauche
Les bruits qui les rapprochent

Pierrot ! O Doux Pierrot !
Tu combles nos soifs
De ton toujours frais sourire
Qui doucement
Nous coiffe
Reliant en source qui tire
Nos solitudes vers
Le haut

Non ! Les loups peuvent hurler !
Ils ne jettent que des fables
Qui ne dévorent
Ceux qui se
Sont halés
En compagnie affable
Au Dalou :
Ce bon port !

Ici on ne mange
Que les bons fruits
Du désir qui luit
On ne se dérange
Pour des bêtes immondes
On se fabrique
Son monde
Orchestrant une musique
Avec les accords
Que n'étrique
La proximité d'âmes
Prises par tant
De charme

jeudi 9 juillet 2015

LE PRESENT DE TOUT ART




LE PRÉSENT DE TOUT ART


Parce qu'elle imprègne trop
La page lourde du temps
Cette eau forte
Du destin
S'incline toujours devant
L'aquarelle de
L'instant

Mais qu'importe si le vent
Nous rend vraiment mutins
Nous ne sommes
Les héros
Que d'aventures tracées
A coup de métamorphoses
Entre bornes et
Hasard

Bien que le passé s'efforce
D'endiguer sans arrêt
Causes du présent
De tout art
Combien voudraient l'effacer
Comme l'écume et
L'écorce
De l'océan et du chêne

Si béantes qu'y bat cœur
Creusant le sel et les larmes
Sève pour durer encore
Sur la page des
Voyages
Sans rancune ni rancœur
Jusqu'à couper dans
Son corps
Tout trait dessiné de l'âme
Taillé lui-même
En décors
De clinquants et lourds
Bagages

Vas ! Petit Homme ! Et sans rage...
Passe ton chemin
A transcrire
Ce qui de tes souvenirs
Prend main dans
L'arbre sans âge
Passe dans le lait de la mer
Et grandis ton horizon
A te séparer des fers
Qui te tiennent
Sans raison
Autre que pauvre mémoire
Quand – monumentalisée -
Elle empoussière
Au miroir
Toute peinture apaisée
Des amours et leurs tempêtes

Nulle eau pour interdire
La levée des jours
En fête
Lorsqu'ils tiennent
L'avenir
Avec une seule esquisse
Où d'uniques petits riens glissent
Dans le bel instant qui
Surmonte
Peur – sang versé et tortures

Peinture et littérature
S'ils transportent et remontent
Dans l'écume et dans
L'écorce
Musiquent douleurs en force
Où l'Humain passe
Les ruines
Sans craindre d'être anonyme
Sauf plongé dans
Les désastres
Où il ouvrira théâtre
Mesurant toute oppression
Au feu de parole-action

Reste l'architecte – ses mains
A dessiner l'édifice
Peut casser tout
Artifice
Dans l'aujourd'hui pour demain
Qu'il détecte et prend au temps
Faisant s'enfuir le destin
Des portes vraies
De l'instant
Où veille l'Humain mutin
Alors se gravent au
Mur
D'autres eaux fortes qui durent
Pour inclure dans son socle
Les rejetés de l'époque

IMPRESSIONS MATINALES DE LA LUMIERE



IMPRESSIONS MATINALES DE LA LUMIÈRE


L'équerre des murs
A rendez-vous avec le soleil
Elle est lavée par
Ses rayons murs
Et se love
Dans les éclats-crème
Que l'on voudrait avaler
De notre œil
Qui l'aime

Le blanc vol des colombes
Nous chante son monde
De toit noir en
Toit noir

On voudrait boire la lumière
Qui macère sur
La pierre...
On la prendrait par surprise
Pendant qu'elle
Nous dégrise
De notre
Sommeil

Ainsi ici façonnerait-on
Un autre rêve pour
Ce ton
Qui résonne en
Notre réveil

La robe de bure
A de l'allure
Elle fait briller notre solitude
En lui criant une certitude :
Laisser son épure
Ramasser
Les fruits de l'azur
Dans le fleuve
Des circulations pour
Qu'il s'en abreuve
Comme de tous les bruits
De la passion

Sur un côté de ce fleuve
Un vieux soldat noué
Avec ses ramures
Neuves
S'est entièrement alloué
La place d'un
Résistant
S’accommodant avec le temps
Pour se blottir dans la rue
Et - contre ce vent
Qui rue -
Épanouir ses traces d'émeraude
Immobile dans l'ombre
Qui érode
Les armes de la beauté
Dans l'âme de
La ville ainsi allaitée
Contre le marbre
Blanc de
La pierre flirtant
Avec l'arbre

Et les mille et mille fracas
Des automobiles ne
Font cas
De la lumière incise
Qui doucement attise
Sur une lèvre
Du macadam
Le feu comme pour une grande dame
Qui va drainer sans trêve
Le jeu des rumeurs
Pour nous
Entraîner hors de
La pâle humeur
De nos rêves

mardi 7 juillet 2015

Benny Goodman - Copland Concerto for Clarinet and String Orchestra

ENTRER DANS LE LIEU ET L'INSTANT



ENTRER DANS LE LIEU ET L'INSTANT


La chiquenaude de l'instant
Aux borborygmes dans ma voix
Me chahute pour
Leur ordonner
Le silence

Tenir la laisse du temps
Pour ne plus voir vriller
Au creux de mes sens
La vitesse impondérable
Des phares qui crissent
Autour de la place

Attraper donc la charrue
Qui pourra valser
Jusque sur
La table
En transportant l'herbe sauvage
Des lettres afin d'irriguer
Lentement
La terre boueuse
Des pas vers
Le vers

Joie rugueuse du passager
Au milieu des veines
Qui gravitent
Autour
De la chair enjôleuse
De mon verbe

Paroles qui roulent dans la mienne
Érodant la surface
Où se cramponne
Mon désir

Je suis un apache
Enrôlant les amours
Pour les regarder
Dresser le vent
Qu'ils accordent à leurs souffles
Pour embaucher l'instant
Jusqu'à le faire
Vibrer
Avec leurs doux violoncelles
Sur la scène sauvage où
Ils pompent la nuit

On entendra aussi la ruche
Des veilleurs qui
Épuisent
Les fleurs solitaires
Sans les toucher
Sans les héler
Juste en accord avec
L'émeraude de miel
Où – avec le vent -
Dansent les feuilles

Et l'on danse sur la peau
Des lèvres de
La ville
L'on danse de regard en regard
De bouche en bouche

Mes pensées volent vers Marianne
Devenue comme reine noire
De nos républiques
Qui respirent
Dans la nuit

Mais ici flambent tous
Les décors d'artifice
O Que s'esquisse
Le tableau
Avec
Toutes ses couleurs
A établir

Que jamais ne soient brûlés
Tous les oripeaux riches
De tous les accents
Sous les globes
Phosphorescents

On aura repiqué l'arbre au savoir
Avec le tranchant léger
D'une harpe
D'où
Toute une musique s'exhale
Avec le vent
Vers
Le lointain

Se déploie un bal immobile et pieux
Où les yeux se cherchent
Comme à mille lieues
Des incartades
Du temps
Devenu lui incalculable

Sous les derniers feux d'argent
Précipités dans les fleuves
De la Cité
Il faudra avoir vu
L'inconnu briller ici
Comme les braises incandescentes
De la nuit n'attendant
Rien

Rien ? Sauf la levée de l'impossible
Contre le dernier hurlement
D'une sirène
Rien n'aura été allumé
Que la braise des
Baisers
Accordée contre
Mon bégaiement humide
Lancé à une porte de
Paris

SENS ET VACUITE

https://soundcloud.com/alain-nemo/sens-et-vacuite

SENS ET VACUITE

https://soundcloud.com/alain-nemo/sens-et-vacuite

dimanche 5 juillet 2015

Béla Bartók: Romanian Folk Dances, Zoltán Kocsis piano - Barnabás Keleme...

AU FIL D'UNE NUIT CHAUDE



AU FIL D'UNE NUIT CHAUDE


La nuit et ma soif attardée par le silence
Je m'en vais mâcher mes mots avec de l'eau fraîche
Et ils n'obturent pas ma veille en leur présence
D'où je suis c'est un voyage en cabine sèche

J'ai rêvé « Utopie » et «Âme de la danse »
Et comme leur compagnie est fertile en ville...
Pas un souffle d'air : l'entrepôt – son insistance
A me donner l'impression d'être sur un fil

Les rideaux me renvoient aux carrés de lumière
Oui ! Quels trésors s'y cachent comme en un palais !
J'ouvre ! La lune y dresse tant de moutons clairs
Je déverse mes vers comme pour les haler

La ruelle est un canal où je penche songeur
Sous son teint blafard la nuit demeure solide
Et pour l'insolite il n'y a aucun nageur
On y accroche quelque chanson impavide

Une rigole roule le long du pavé
Elle roucoule signalant l'aube qui monte
Belle est notre ville en cet îlot délavé
Qui nous renvoie ici à ses rumeurs en ondes

Françoise Atlan ~ Shalom | Salâm

samedi 4 juillet 2015

Brahms Liebeslieder Walzer Op. 52 - Kathleen Ferrier 1952 - Sheet Music

J.Brahms - Liebesliedervalzer op.52 (all songs) Festival Liederiadi 2010

IDIR Aghriv - A-rib (l'immigré) Avec traduction

La “lettre ouverte » d’Alexis Tsipras aux citoyens Allemands sur ce qu’on ne leur a jamais dit sur la dette Grecque

La “lettre ouverte » d’Alexis Tsipras aux citoyens Allemands sur ce qu’on ne leur a jamais dit sur la dette Grecque

Why Are American Jews Abandoning Israel? Norman Finkelstein Speech (2012)

F. Poulenc: Fleurs (Fiançailles pour rire, no. 6, FP. 101), Natalie Dessay

Widmann - Fleurs du mal (excerpt)

SOLEIL ! VIENS ! REMUE LA MUSIQUE !



SOLEIL ! VIENS ! REMUE LA MUSIQUE !


Si les gouffres de ville étouffent
Quand toi-même – Vent – t'y essouffles
Un miel en platine fondu
Se mélange aux nues
Qui polluent

Ici l'amitié désaltère
Dessoudant le ciel de la terre
Oui ! Cela boue dans les hauteurs !
Ici : balzanique fraîcheur !

Soleil ! Viens ! Remue la musique
Ton œil branché sur nos portiques
Avec ombres sur notre sol
Que respire notre arbre
A paroles !

Ici Temps ! Tu vas doucement
Recueillant désir désarmant
Pour gonfler poème
En haleines qui
Pulvérisent
Les phalènes

O Bel azur ! Libère-toi !
Avec le vent frais
Sur les toits !
Que la chair libre de nos mots
Danse dans l'arbre
Et ses rameaux !

Concert de l'après-midi sur France Culture.fr


jeudi 2 juillet 2015

A UNE RIVE DU FLEUVE DES CIRCULATIONS



A UNE RIVE DU FLEUVE DES CIRCULATIONS



Pour toute armure entre les murs :
Le doux murmure des amours
Demeure non-amer futur
Qui ne saurait ramer en sourd

Il est air de saurien qui roule
A travers les roses trémières
Mes vers de vaurien claque-boulent
La chair des liens qui les resserre

Vient leur chanson qui les absout
A l'unisson de leur présence
Cet hameçon me rend saoul
Pourtant j'arme ma résistance

Le temps brut des circulations
Tant détonne avec l'exercice
De tout ce doux jeu des passions
Que seule la joie reste actrice !

Et de grands arbres en corolle
Ont cueilli toute la lumière
Des nuées la sablent au col
Des murs qui l'accueillent entière

Arrivé : le flambant du soir...
A droite sur l'ombre tannée
Des balcons tous marbrés de noir...
Ici – clignotant – il renaît

Chaleur : encensoir de parfums
Les corps des femmes – leur déversoir
En grâce – charme – si forts enfin
Qu'elles font pour tout amant : l'espoir

Si les amours ont disparu
Se confondant avec la rue
Nous sommes vraiment mis à nu
Sans cependant tomber des nues

mercredi 1 juillet 2015

Poèmes à lire: Le poème de la quinzaine / début juillet 2015

Poèmes à lire: Le poème de la quinzaine / début juillet 2015: Le moderne : Yves Namur, Laisse-moi te parler Laisse-moi te parler Comme on parle à un chien battu ou à un frère, Laisse-moi te parler ...