dimanche 19 juillet 2015

A UNE FENÊTRE SUR L'HORIZON



A UNE FENÊTRE SUR L'HORIZON



Nous sommes à une fenêtre sur un couloir d'horizon
Qui marie l'azur rose et les murs crème
J'en capte l'âtre d'une raison
Pour le soir chaud

Bien vite une suée bleuâtre
Momifie la pierre qui
Semble s'être
Endormie
Et les nuées blanches s'affaissent
Dans le plus profond
Lointain

Puis les phares brûlent
Ils commencent
A essaimer
Annonçant l'inconnue
De la nuit

Elle entre en scène
Avec les trilles des merles

Ville belle !
Tu ries sur des ombres-fantômes
Qui peuplent le sommet
Des maisons
Et le bleu royal du ciel
Les appelle à rentrer
Dans le noir le plus
Obscur
Maintes silhouettes grises alignées
Semblent guetter
Les veilleurs
Et...Ici
Des voix tendres leur répondent

Le carrefour est presque noyé de silence
Pourtant les voix gonflent
Se moquant des
Yeux pi des
Réverbères
Qui brident leurs veilles

Et le ciel se charge d'encre vorace
Où se grise l'écriture...
Plus de grâce pyromane !
On a rompu avec
Tout incendie
Dont les cendres frémissent
Encore de chaleur


Mais ces nuits d'été effacent-elles
Le sang brûlé des impatients ?
Ils voient que s'apaise
Le lointain
A travers
Les mille lunes qui
Lui font face

Seuls les passants démunis
Traînent un chemin
D'attente
Sur les traces de
Nos songes
Ils marchent – marchent
De leurs jambes ventouses
Appelant la profondeur
Pour la soif et
Pour la faim

L'horizon d'ébène coiffe leurs parcours
O Les âmes d'anges qui
Les appellent

La nuit vibre et aspire
Ce qui court en
Bohème
Et la ville respire
Ce temps d'une tendresse
Qui attire toutes
Les rose du
Monde
Au « Comptoir Voltaire »
Bouquet que s'offrent
Toutes les langues
De tous pays

Notre pays tangue sous le vent
Mais il tient dans tous
Les nids d'hirondelles
Qui ont crié
Pour accueillir
Les charmes étrangers

La rue – le carrefour
Élisent contre l'obscur
Les joyeux drilles qui
D'ici les illuminent
Ils ont vécu
Le soleil
Et le tiennent pour tous
Dans leur veille qui a prise
Sur le réel du monde !

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