samedi 12 décembre 2015

CES LAMPES AU FENÊTRES SONT UNE FONTAINE DE JOUVENCE !




CES LAMPES AUX FENÊTRES SONT UNE FONTAINE DE JOUVENCE



Une fontaine de jouvence semble absente
Mais – juste là – elle pense
Et danse en innocente
Le savoir
Qui la désenchaîne
Des temps

Du fleuve entraîné
Dans ce vertigineux étang
Là – derrière les hauts murs dressés
Elle apprend les airs du passé
Dont elle abreuve
La scène de
L'Homme

De son gargouillis c'est la lumière
En somme des épanchements
D'une jeunesse
Hors des fers
Pour des roulis tranchant la vitesse
Dans des ourlés-diamants
Aux fenêtres
En vagues infiniment allumées
Laissant hurler ses ennemis
Qui habituellement
La draguent

Mais jamais ne se dompte cette belle fontaine
Qui de l'âme ne compte fredaine
Mais lui chante la résonance
Des lampes sans
Aucun frein
Hors de tout refrain
Qui hante sa présence
C'est sa trempe qui se contente
De roucouler ombres et éclairs
Qu'en sa compagnie
Elle enroule
De sa chair
Claire

Elle lui fait connaître le battement de son pouls
Pour que – belle âme – elle puisse renaître
A ses sources hautes
Et qu'elle saute
A son cou
Propulsée ainsi dans sa pensée
C'est sa propre beauté
Sans cesse blessée
Que l'âme
Épouse en toute liberté

Et c'est là que sa passion résiste
Malgré le hors-là
Du fleuve
En circulation qui insiste
A faire accepter
Qu'elle se meuve en grondements
Et hurlements comme rage
Sans âge
Et précipités en errances en chaîne
Comme un grand tourment
Pour la fontaine
De jouvence

C'est la page du jour hâtée vers sa fin
Arrachée au livre du savoir
Où s'est cachée l'ivresse
D'un revoir
Que la jeunesse et ses fins
Ré-ouvre maintenant
Ici en présence
De la fontaine de jouvence qu'elle a saisie :
Lampe qui désenchaîne
Ses mains
Trempe qui l'entraîne
A ses lendemains

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