dimanche 7 février 2016

Au Levain de la Fantaisie se Nourrit Aussi le Pain de la Misère



AU LEVAIN DE LA FANTAISIE SE NOURRIT AUSSI LE PAIN DE LA MISÈRE



Levant la poésie-accord dans mon désir
Au levain-fantaisie pour corps de mon plaisir
Je vais varier le temps hors des ports du lointain
Et fais lier l'instant à tout sort qui s’éteint
A l'ombre des puissants mais trouve résistance
Dans le sombre passant qu'il ouvre à l'existence...
Ici – à l'arrêt – ô Veilleurs de l'inconnu
Vous vous serrez à l'apprêt des ailleurs aux nues

Mais quand au carrefour la nuit remue en rêve
Une échauffourée reluit puis mue en trêve
Qui arrache les chaînes dans la veille qui dure
Et attache sa scène à l'éveil le plus pur

Flibuste pirate volant l'esquif tranquille
Pour te booster – en hâte tu kiffes la ville
Ce réservoir d'énergie levé en poème
Est savoir-synergie en sève que tu sèmes

Vie claire qui aspire à la haute altitude -
Avide d'air tiré en toutes latitudes
Elle fuit le désert des grandes solitudes
Mais reluit au parterre pourfendant l'habitude
Vers de plus riches liens dans toutes les rencontres
Elle s'entiche bien de routes vraies sans encontre …

La misère attitrée en ferait tout autant
Si n'étaient ferrés au cou ses traits éreintants
O Rapproche-toi d'elle ! Cour de tous amours
Décroche une aile pour couvrir son corps lourd

Elle saurait elle aussi voler le feu du temps
Elle aurait réussi à rouler dans l'instant
La pâte d'un poème en relevant la tête
Sans la hâte où essaime la moindre conquête
D'un Pouvoir si pesant sur le dos de l'errance

Mais mille savoirs se disant dopés en présence
Pourraient recommander aux monstres capitaux
De ne plus quémander ni montre ni étau
Pour attacher ces cœurs tenus à la douleur

Qui veut cacher la peur de mettre à nu bonheur
Et fortune si pleine de réjouissances
Que nos lunes sont veines devant tant d'absence

Un espoir à prescrire à tous les si chers princes :
Ces miroirs où écrire avec la chair bien mince
Des héros invisibles de la pauvreté
Celle qui sert de cible au terreau d'âpreté
Cachée par les princes en sens de liberté
Sachez qu'ils ont les pinces de l'égalité

Ce dit coup de tout vent tournant à la tempête
Amis des coups savants en détournez vos têtes
Mais le monstre est à dresser – cela est pressé
Montrez que c'est assez et oubliez le passé

Ce monde peut attendre – nos rondes sont aux cendres
Allumons-y la paix – la fraternité tendre
Arrimons les au quai d'une vraie liberté
Nous ne sommes à vendre en toute cécité !

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